encore un sujet de JT sur les UMD, cette fois-ci sur TF1 dans le 20h du 15 mars 2010

Encore un sujet sur les UMD (Unités pour Malades Difficiles), cette fois-ci sur celle de Plouguernével en Bretagne.

On peut regretter et s’insurger contre le fait que tous les JT et beaucoup de médias ne s’intéressent qu’aux UMD (Unité pour Malades Difficiles) et donc aux malades qui vont mal et ceux qui peuvent être dangereux. Pas aux malades qui essaient de se réinsérer et qui ont du mal à trouver un appartement thérapeutique ou du mal à bénéficier de l’AAH (Allocation Adulte Handicapé).

Voici tous les sujets consacrés aux UMD depuis à peine 3 mois :
enquête exclusive sur les UMD et les urgences psychiatriques
émission de Public Sénat sur les UMD et les appartements thérapeutiques
émission de radio sur l’UMD de Villejuif
sujet sur les UMD dans le JT de 20 heures de France 2 du 31 janvier 2010
– sans compter le documentaire de l’agence CAPA passé sur France 3 « Que faire de nos fous ? » (qui commençait par un sujet sur cette même UMD de Plouguernével en Bretagne) mais non revisionnable en ligne gratuitement à notre connaissance

Documentaire sur la schizophrénie sur France 4 vendredi 19 mars 2010 à 20h35

SCHIZOPHRENES ENTRE L’ENFER ET LA LUMIERE

Après les tatouages et les percing, le tuning et les muscles, les changements de sexe, Olivier Delacroix se penche sur un tout autre sujet : La schizophrénie.

La schizophrénie est une maladie psychique, très compliquée à appréhender, à comprendre, à décrypter. Elle touche 1% de la population mondiale, toute catégorie sociale, raciale, ou intellectuelle confondue. En France, où il y aurait plus de 600 000 schizophrènes, un nouveau-né sur 100 développera la maladie. Pourquoi ? Et qui sont ces personnes ?

Alors qu’on assimile les personnes souffrant de schizophrénies à des fous à la double personnalité et à des meurtriers incapables de se contrôler, Olivier Delacroix va aller à la rencontre de celles et ceux qui vivent cette maladie au quotidien, de près comme de loin, et appréhender les mécanismes qui ont conduit le grand public à avoir peur de cette maladie dite « psychique ».

Un nouveau regard sur cette pathologie et des destins : ceux des parents, des frères et soeurs et des malades eux-mêmes. De Paris à Colmar, en passant par Pau, la ville des « meurtres » commis par des schizophrènes (Romain Dupuy, et plus récemment Nicolas Plevent), Olivier Delacroix va s’immerger dans le quotidien des familles et de leur malade. Alors que 80% des pères quittent le foyer quand la maladie de leur enfant apparaît, il va par ailleurs mettre à nu les relations mère/enfant. Il va faire mettre des mots sur le ressenti des malades quant à l’acceptation de leur pathologie, cause de leur extrême souffrance. Il va identifier le besoin vital des personnes schizophrènes d’être entourés par leur famille. Différents types de schizophrénie, plusieurs profils et situations mais une question centrale : les schizophrènes peuvent-ils s’intégrer dans la société sans réel danger pour eux-mêmes, ou pour les autres ? Et qu’est ce que la schizophrénie ? Quelles solutions sont apportées aux familles, en cas de crise et même après ? Quel avenir pour les malades ? Une vie de sacrifices. D’une mère vivant seule avec son fils,
à une famille de quatre enfants, organisée autour du malade ; du service fermé des hospitalisés d’office de St Anne à Paris à l’histoire de Xavier, schizophrène décédé à 30 ans, du quotidien d’une jeune femme rêvant d’une vie “normale” à celui de deux amis malades dans l’Est de la France, ce film documentaire de 52 minutes se propose d’éclaircir les zones d’ombres qui cachent les réalités de cette maladie aujourd’hui stigmatisée et effrayante.

L’extrait ci-dessous est visionnable sur Dailymotion


Schizophrènes entre l'enfer et la lumière par schizophrenie

La vidéo complète (52 minutes) est visionnable en plusieurs parties :

Le documentaire est disponible en intégralité :

en 6 morceaux

1/6

2/6

3/6

4/6

5/6

6/6

Critique du documentaire :
Olivier Delacroix interroge les familles et les malades superficiellement. L’émission est un peu courte et l’on regrette qu’il ne se soit pas plus attardé sur certains cas ou que l' »enquête » ne dure plus longtemps.

On ne sait pas d’où sort la statistique selon laquelle 80 % des pères quittent leur femme quand leur enfant est schizophrène, le taux parait élevé.

On aurait aimé aussi que ce ne soit pas un patient mais un psychiatre qui explique en quoi la schizophrénie n’est pas une double personnalité mais une maladie avec d’autres caractéristiques : symptômes positifs (hallucinations, paranoïa, délires…) et négatifs (froideur affective, absence de motivation, de sentiments, baisse de la concentration de la mémoire et des résultats du travail scolaire).

Bref, une émission intéressante mais qui nous laisse sur notre faim.

Autre article consacré à ce documentaire d’Olivier Delacroix « schizophrènes, entre l’enfer et la lumière »

adaptation de la pièce « Un voyage à travers la folie » au théâtre à Colombes du 17 au 27 mars 2010

VOYAGE À TRAVERS LES OMBRES
Création librement inspirée de « Un voyage à travers la folie » de Mary Barnes
Mise en scène et interprétation Véronique Widock / Compagnie Les Héliades
du 17 au 27 mars 2010
17, 18, 19, 20, 24, 26, 27 mars à 20h30 / 25 mars à 14h30 au Hublot
87 rue Félix Faure – 92700 Colombes

Tarifs : 10 € / 8 € (- de 26 ans, intermittents, chômeurs, colombiens) / Carnet de 5 places : 32 €

Dans sa nouvelle création, Véronique Widock incarne Mary Barnes, une femme au parcours exceptionnel qui réussit à « guérir » de sa schizophrénie. Autour de ce spectacle, le Hublot alimente le débat sur l’actualité de la psychiatrie en France et les voies de guérison offertes aux malades.

« La folie était le seul moyen d’atteindre la vérité »

À quarante-deux ans Mary Barnes connaît les premiers symptômes d’une « maladie » jugée alors incurable : la schizophrénie. Aidée par une communauté d’anti-psychiatres anglais opposés aux électrochocs et à la camisole chimique, elle parvient à remonter aux sources de sa folie et en revient « guérie ».
Un voyage initiatique magnifique, violent et lumineux, à travers les noeuds de l’enfance, la structure familiale, la peinture et la Foi. Un témoignage unique qui bouscule les préjugés sur la folie, et ouvre de belles perspectives humaines et éthiques à la guérison.

Rencontres-discussions
Dans une époque où l’on privilégie la rentabilité des soins de santé et la mise en oeuvre de politiques sécuritaires, quelles sont les voies de guérison offertes aux malades ? Quelles sont les alternatives proposées par l’art ? Des rencontres auront lieu tout au long des représentations.

Agenda des rencontres
• Mer. 17 mars : UNAFAM (Union des amis et familles de malades psychiques) / Les proches face au séisme de la maladie psychique
• Jeu. 18 mars : Patricia Attigui, professeur de psychopathologie / Art et psychiatrie
• Vend. 19 mars : Collectif des 39 – Contre la Nuit Sécuritaire!/ Michaël Guyader, Yves Gigou et Mathieu Bellahsen / Folie et société
• Vend. 20 mars : Sonia Medina, réalisatrice du documentaire « Looking for Mary Barnes » et Guy Dana, fondateur de l’Inattendu, « hôtel thérapeutique » / Quelques exemples de structures alternatives de soins psychiatriques
• Vend. 26 mars: Samuel Luret, réalisateur du documentaire « Vies de fous » / Etat des lieux de la psychiatrie. Quelles propositions ? Quelles difficultés ?
• Sam. 27 mars : Claude Louzoun, responsable de Soin et culture / Art et lien social

Plus d’informations sur http://voyageatravers.canalblog.com

AVERTISSEMENT
Nous n’avons pas vu cette pièce et nous ne cautionnons pas le mouvement « anti-psychiatrie ». Les électrochocs sont encore pratiqués en 2010 et apportent des résultats et soulagent les malades en créant un état épileptique après une seule décharge électrique de quelques millisecondes. Ils ne s’agit plus de longues convulsions.
Et la « camisole chimique » soulage bien des malades et leur famille.