émission de radio sur l’économie de la santé sur France Culture

La santé, un enjeu majeur : « Comment faire évoluer le système de soins en France ? » (endettement, accès pour tous, rôle des mutuelles, etc.)

à partir de 33 minutes 45 secondes

Point abordés :
– inégalités en matière de santé personnelle (espérance de vie, taux d’obésite) entre ouvriers et cadres ;
– les patients du National Health Service (NHS) au Royaume-Uni seraint plus satisfait des soins de leur médecin généraliste qu’en France. Au Royaume-Uni les généralistes sont souvent dans des cabinets entre plusieurs confrères avec des infirmières à qui ils délèguent des tâches.
– accès aux statistiques
– paiement à l’acte ou à la performance ?
– responsabilisation

invité : Pierre-Yves Geoffard

• Scientific committee, IRDES : member
• Conseil National du Sida (National AIDS Committee): member
• Conseil des Formations, EHESP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique) : membre
• National Committee on Health Accounts, French Ministry of Health : member
• Member of editorial boards, Risques, Revue Française des Affaires Sociales. Recherches Economiques de Louvain.

Non, Mohamed Merah n’était pas atteint de schizophrénie (qui n’a rien à voir avec la double personnalité) et n’avait pas de « tendances schizophrènes »

Une journaliste de France 2 qui avait réalisé un reportage sur la DCRI a eu des infos de la part de sources policières et contre terrorisme sur Mohamed Merah, le tueur de Toulouse et Montauban.
D’après ses sources et elle, Mohamed Merah avait des « tendances schizophrènes » (sic, l’adjectif de schizophrène étant schizophrénique).

Voici ce qu’a dit Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (la DCRI qui est née de la fusion de la DST et d’une partie des RG) :

« C’est un Janus, quelqu’un qui a une double face, explique le chef de la DCRI. Pour avoir fait ce qu’il a fait, cela relève davantage d’un problème médical et de fanatisme que d’un simple parcours jihadiste. »

Or

1/ la double personnalité n’a rien à voir avec la schizophrénie, contrairement à la croyance populaire et à la doxa.

2/ on dispose du témoignage du psychologue Alain Penin qui a plus de compétences en examen psychiatrique que des policiers de la DCRI ou des journalistes :
interview du psychologue qui a expertisé Mohamed Merah en prison suite d’un refus d’obtempérer à un contrôle routier.
Le psychologue a réalisé l’expertise de Mohamed Merah en 2009. Il a livré à l’AFP sa perception du jeune homme.

Voici ce qu’il dit :

. Mohamed Merah « est aussi influencé par l’arrivée d’un beau-père «avec un profil de radical islamiste» dans son cercle familial. »

. « conduites antisociales »
. « troubles anxieux assez importants »
. « dispositions anti-sociales : vol, sacs volés à l’arraché, agressions »
. « passages à l’acte (violents) pour gérer ses sentiments abandonniques » (les parents de Mohamed Merah ont divorcé quand il avait 5 ans et son père est reparti en Algérie quand Mohamed Merah était adolescent)
. « narcissique »
. « garçon extrêmement fragile, anxieux, en difficulté, très fragile affectivement, avec une organisation un peu névrotique de sa personnalité ».
(note : la névrose et les psychoses, comme la schizophrénie, sont 2 choses différentes)
. « plusieurs pôles de personnalité »

Voici un autre témoignage de psychiatre :

« Psychopathe ? Ça veut tout et rien dire, résume le docteur Bertrand Garnier, dans La Voix du Nord. Il y a des maladies mentales bien identifiées (schizophrénie, maladie bipolaire…) et il y a des personnes qui ont des troubles de la personnalité, plus ou moins proches de la norme. » Mohamed Merah « a manifestement un trouble de la personnalité, mais on ne peut pas affirmer qu’il avait une maladie mentale (des voix dans la tête…) sans l’avoir examiné. »

Il faut plutôt rapprocher Mohamed Merah des « born again christians » pour comprendre son salafisme et son retour à la religion de ses parents algériens.

DONC STOP AUX AMALGAMES, LES SCHIZOPHRENES NE VEULENT PAS ETRE ASSIMILES A MOHAMED MERAH.

Parler de « folie » à la rigueur, c’est un mot tellement vague dans lequel ne se reconnaissent plus les schizophrènes et que n’emploient plus les psychiatres pour parler des schizophrènes.


Mohamed Merah, un "profil atypique" par Europe1fr

Profil psychologique de Mohammed Merah sur l’article de Wikipedia qui lui est consacré :

Selon une étude réalisée le 15 janvier 2009, par le psychologue clinicien Alain Penin, expert agréé par la Cour de cassation, Mohammed Merah est un jeune « fragile affectivement », « introverti » et « anxieux » mais sans « troubles pathologiques »344. « L’intéressé justifie de mesures d’encadrement et de surveillance strictes »345. Le 26 avril 2011, une note de la DCRI fait état de son « comportement paranoïaque »346. Dans une conférence de presse tenue le 21 mars 2012, le procureur de Paris François Molins estime que Mohammed Mérah présente un « profil violent » dès l’enfance, des « troubles du comportement quand il était mineur, compatibles avec l’extrême violence des faits » qu’il a commis depuis lors347 348 349. Gérard Lopez, psychiatre, fondateur de l’institut de la victimologie, à Paris considère le jeune islamiste comme un psychopathe: « Mohamed Merah avait une personnalité fragile, avec un important problème identitaire et narcissique. Mais c’est la froideur et le manque d’empathie qui caractérisent le psychopathe qui a souvent un passé de délinquance précoce »350.

Suite du documentaire d’Olivier Delacroix sur 2 schizophrènes, 2 ans après la diffusion

épisode 1 en 2010 :
documentaire d’Olivier Delacroix : « schizophrènes, entre l’enfer et la lumière ».

suite en 2012 :

Retour sur : Les schizophrènes

Deux ans après les avoir rencontrés lors d’un premier reportage, Olivier rend visite aux jeunes schizophrènes qui avaient accepté de témoigner. Que sont-ils devenus ? Où en sont-ils dans leur combat contre cette maladie qui porte lourdement atteinte à leur socialisation ?

documentaire de Serge Moati sur les malades mentaux en prison

Résumé :

En France, on considère que 40 % des détenus sont déprimés, que 55% sont anxieux et que 10% ont des troubles psychiques sévères. Un taux vingt fois plus élevé que dans la population normale.

Pour faire face à ces malades mentaux, la justice a mis en place des centres SMPR (Service Medico Psychiatrique régional) où se côtoient le monde de la santé et le monde de la justice, mais où celui de la justice prime. Il existe 26 centres pour 191 prisons.

Autant dire que leur nombre est insuffisant, alors que les hôpitaux psychiatriques ne veulent pas des détenus atteints de troubles. Pour être pris en charge par ces centres, il faut être volontaire.

Ce film propose un voyage auprès de ces hommes qui purgent une double peine : malades psychiques et prisonniers de droit commun, des hommes aux confins de notre société, des hommes que la société enferme pour ne pas les voir.

Serge Moati nous emmène au Centre pénitentiare de Poitiers-Vivonne…

Site sur les soins psychiatriques apportés aux criminels malades en prison et aux patients d’hôpitaux psychiatriques.

Autre documentaire de Serge Moati sur les patients de l’hôpital Ste Anne visionnable en ligne en suivant ce lien.