Aux États-Unis, 16 millions de personnes souffrent d’une grave maladie mentale. Mais les soins quotidiens en milieu hospitalier sont réservés à une minorité. Dans les hôpitaux publics le bras de fer est permanent entre médecins et assurances, les compagnies refusent de prendre en charge les traitements souvent coûteux. Les médecins ont rarement le dessus, même quand il s’agit de malades dangereux.
À Los Angeles, un véritable bidonville de SDF psychotiques s’est constitué en centre-ville, des taxis y larguent des malades encore vêtus de leur blouse d´hôpital. Plusieurs établissements ont été récemment condamnés pour abandon de malades. Résultat : ce sont les policiers qui doivent gérer dans la rue ces patients désorientés.
Souvent déroutants, les comportements schizophrènes ou psychotiques ne sont pas forcément dangereux. Mais les policiers ne sont pas formés pour identifier ces pathologies, et encore moins pour les prendre en charge. Les bavures sont nombreuses. Elles ont même coûté la vie à plusieurs malades au cours des derniers mois.
On estime qu’il y aurait aujourd’hui 250 000 sans-abris aux États-Unis souffrant de problèmes psychiatriques. Pour éviter les dérapages, certaines villes ont décidé de former leurs unités de police à ce public particulier.
Quand une nation ne sait plus comment soigner ses fous : voyage au coeur de la psychiatrie américaine.
Videos, séries et émissions sur M6.fr : L’émission Des fous dans la rue : au coeur de la psychiatrie américaine – 14/10/2012 – M6
4 réflexions au sujet de « enquête exclusive sur « des fous dans la rue » ce soir dimanche 14 octobre 2012 sur m6 à 22h45 »
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L’été dernier, au centre-ville de Montréal, un itinérant connu des policiers pour ses problèmes psychiatriques, était en état de panique : il avait un couteau et s’en prenait aux sacs de poubelles sur le trottoir. Pour le maîtriser, enfin, pour protéger la population (?), les policiers l’ont tiré en plein cœur. Il est mort. En plus, dans tout ce capharnaüm, un policier présent a aussi tiré sur un simple passant qui se rendait en vélo au travail, victime d’une balle perdue. Dans les bulletins d’informations, on parlait surtout du pauvre passant…et moins du psychotique et du fait que les policiers sont entraînés pour tirer en plein cœur et pas dans les jambes.
La partie où le psychiatre demande à l’agent de la compagnie d’assurance s’il peut prendre le traitement approprié (plus coûteux) est effrayante — surtout que l’agent s’y objecte. La vie des patients est entre les mains de compagnies privées qui ne veulent pas payer. Vive l’assurance maladie ! Vive Obama en ce sens..