Chine : un schizophrène enfermé par sa famille dans une cage depuis 11 ans

L’homme de 42 ans a été placé derrière des barreaux par sa propre famille, après qu’il a battu à mort un adolescent.

Livide, l’homme est assis sur des couvertures, les pieds attachés par une lourde chaîne et en sous-vêtements, derrière des barreaux. La presse chinoise a dévoilé lundi les photos d’un Chinois, Wu Yuanhong, atteint d’une maladie mentale et enfermé dans une cage par sa propre famille depuis onze ans.

Diagnostiqué schizophrène à l’âge de 15 ans, selon le quotidien Xinxi Ribao, Wu Yuanhong avait frappé à mort un enfant de 13 ans, en 2001. L’année suivante, les autorités de la province du Jiangxi (sud-est) l’avaient relâché, Wu n’ayant pas été considéré comme responsable de ses actes en raison de sa maladie, précise le journal.
Le mettre dans une cage, «c’était comme recevoir des coups de couteau»

L’homme a alors été menotté, mais comme il se promenait dans son village de Ruichang où il «effrayait» les habitants, sa mère lui a construit une première cage, de laquelle il a réussi à s’échapper. Sa famille a ensuite élaboré une structure plus solide. «Mon fils a beau être fou, et avoir battu quelqu’un à mort, le mettre de mes propres mains dans une cage a été très difficile pour moi, c’était comme recevoir des coups de couteau», a raconté sa mère, Wang Muxiang, citée par le journal.

Beaucoup de malades mentaux ne reçoivent pas de traitement adéquat en Chine, faute de moyens et de personnel qualifié, en particulier dans les campagnes. En 2010, ce pays de plus de 1,3 milliard d’habitants ne comptait qu’environ 20.000 psychiatres, selon un chiffre du ministère de la Santé cité par le quotidien China Daily. Les autorités évaluent à plus de 16 millions le nombre des personnes atteintes de troubles mentaux graves en Chine.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/27/01003-20130527ARTFIG00674-chine-un-malade-mental-enferme-dans-une-cage-depuis-onze-ans.php

émission de radio sur l’internement forcé de dissidents en URSS et en Chine 2/4

page de l’épisode 2/4 sur le site de France Culture : l’internement forcé de dissidents en URSS et en Chine.

Selon certains chiffres, entre 1967 et 1987, 2 millions de personnes auraient été internées de force en hôpital psychiatrique en ex-URSS. Même si on peut remettre en doute la véracité de ces chiffres, on ne peut pas nier la réalité du phénomène.

Vladimir Boukovski , ancien dissident soviétique qui a passé plus de 10 ans enfermé pour motif psychiatrique, fut le premier à décrire et dénoncer le phénomène d’enfermement psychiatrique en ex-URSS. Avec son compagnon de cellule, Semvon Glouzman (psychiatre ukrainien et dissident), ils co-écrivirent un Manuel de psychiatrie pour les dissidents, pour aider les dissidents à lutter contre les mauvais traitements infligés dans les hôpitaux psychiatriques soviétiques.

Les temps de l’enfermement forcé se sont-ils envolés au moment où s’effondrait le bloc soviétique ? Peut être pas totalement.

Bien sûr, en 1988, les articles 70 et 190 du code pénal soviétique qui permettaient ces internements pour délit d’opinion furent supprimés. Mais les responsables qui ont rendu ce système possible, eux, sont encore en vie pour certains (c’est le cas notamment de certains psychiatres du centre Serbsky, ce haut lieu de la « psychiatrie judiciaire » soviétique).

Pis, certains ont affirmé que l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine a coïncidé avec la résurgence d’une certaine psychiatrie utilisée à des fins politiques. C’est ce qu’écrivait Anna Politkovskaïa (la journaliste indépendante assassinée en octobre 2006) dans son livre – La Russie selon Poutine -, dans lequel elle pointait du doigt le rôle décisif des experts psychiatriques dans certaines affaires judiciaires.

Puis nous irons vers la Chine où, si l’internement psychiatrique fut longtemps utilisé pour museler les opposants, une loi – promulguée il y a quelques jours – vient tout juste de l’interdire.
Que peut-on en attendre ?
Sera-t-elle appliquée ?
Ce pas vers la « démocratisation » du pays constitue-t-il un danger pour le régime ?

L’association des psychiatres d’URSS a été exclue par l’association mondiale de psychiatrie.

Invités :
– Micheline Mehanna
psychologue clinicienne, psychanalyste, auteur d’un dossier « Les abus politiques de la psychiatrie en Union soviétique », in Revue Européenne de psychologie et de droit, mars 2012

– Emmanuel Lincot
directeur de la chaire des Etudes Chinoises contemporaine à l’Institut Catholique de Paris, directeur de la revue Monde Chinois.

– Cecile Vaissié
professeur en études russes et soviétiques à l’Université Rennes 2
auteur de
. Les Ingénieurs des âmes en chef. Littérature et politique en URSS (Belin, 2008)
. Pour votre liberté et pour la nôtre, le combat des dissidents de Russie

émission de radio sur le manuel DSM 5 et la psychiatrie aux Etats-Unis 1/4

page de l’épisode 1/4 sur le site de France Culture : le le DSM 5 et la psychiatrie américaine

La nouvelle Bible du diagnostic psychiatrique vient tout juste de sortir.
En effet, le DSM (Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux) a été présenté lors du congrès annuel de l’Association de psychiatrie américaine (ouvert ce 18 mai à San Francisco).

La première version du DSM remonte à 1952.
A l’époque, il s’agissait d’homogénéiser les diagnostics en essayant d’introduire des critères les plus « objectifs » possibles : le DSM-I reconnaissait 60 pathologies. Ce nombre a considérablement augmenté depuis.

Que nous réserve le DSM-V que les auteurs ont confectionné dans le plus grand secret ?

On en parlera avec le rédacteur de la précédente version (Allen Frances, très critique vis-à-vis de la nouvelle mouture).

Quelles sont les critiques d’ores et déjà formulées à l’égard de ce DSM-V ?

Que traduisent-elles de l’évolution de la psychiatrie et du regard de la société – en particulier américaine – sur ses malades mentaux ?

Puis nous évoquerons l’état des structures d’accueil pour malades mentaux aux USA avec Amal El Hachimi.

Invités :
– Allen Frances

psychiatre, rédacteur du DSM IV (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) en 1994 – depuis New York

Amal el Hachimi
journaliste, co-réalisatrice du documentaire Des fous dans la rue: enquête au coeur de la psychiatrie américaine (diffusion M6, décembre 2012).

Pierre-Henri Castel
historien et psychanalyste, directeur de recherches au CNRS, auteur de La fin des Coupables, (Ithaque, 2012)

émission de radio sur le syndrome de stress post-traumatique (PTSD) 4/4

syndrome de stress post-traumatique = cauchemar, nervosité, tremblements, épisodes dépressif, irritabilité, hypervigilance…

page de l’épisode 4/4 sur le site de France Culture – Après la guerre : les traumatismes des vétérans (le Syndrome de Stress Post-Traumatique)

Si les traumatismes des vétérans sont aussi vieux que la guerre, il faut attendre la « grande guerre » de 1914 pour que l’on s’intéresse médicalement à cette idée de traumatismes psychologiques causés par les combats.

La guerre du Vietnam – caractérisée notamment par une mobilisation massive de vétérans abimés par cette sale guerre, vécue en direct – confirmeront ces évolutions de la médecine.

Qu’est-ce que le « Syndrome de Stress Post-Traumatique » ? comment est-il traité ?

Que nous disent ces soldats traumatisés des guerres contemporaines ?

Comment le monde a-t-il progressivement pris conscience du caractère faillible de ses soldats ?

invités :
– Humbert Boisseaux
. professeur agrégé du Val-de-Grâce,
. psychiatre, chef de service de la clinique de psychiatrie du Val-de-Grâce
. il effectua plusieurs missions en Bosnie, au Kosovo, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et en Guyane

– Monica Haller, artiste, pour son livre « Riley and his story » (Onestar Press / Fälth & Hässler, 2009), conçu comme un lieu de mémoire pour un infirmier-vétéran affecté à la prison d’Abu Ghraib

– Richard Rechtman
. directeur d’études à l’EHESS
. rédacteur en chef de la revue L’évolution psychiatrique,
co-auteur (avec Didier Fassin) de L’Empire du traumatisme. Enquête sur la condition de victime (Flammarion, 2007).

émission « allo docteurs » sur le trouble bipolaire vendredi 10 mai sur France 5

Ce qui est dit dans l’émission :

– 2 ans de traitement (thymorégulateur) de fond pour se stabiliser.

– jeu vidéo « serious game » Bipolife

– vrais jumeaux : si l’un est bipolaire, l’autre a 60 à 65% de chances de l’être aussi (c’est plus que chez les schizophrènes chez qui le pourcentage est de 50%)

émission sur la schizophrénie par le Nouvel Observateur

Mise à jour le : 12 Septembre 2008
La schizophrénie concerne de nombreux patients jeunes. Les modes de vie modernes qui laissent une part importante au virtuel, à l’isolement et aussi à certaines toxicomanies sont-ils responsables? Ces jeunes patients sont-ils irresponsables? Des affaires judiciaires récentes, dont celle du massacre de deux infirmières à Pau, se sont terminées par un non-lieu.

invités :
– Pr Jean Pierre OLIE, psychiatre, Paris.
– Dr Jean Charles PASCAL, psychiatre, Paris.
– Dr Carol JONAS, psychiatre, Tours.
– Isabelle ISARD, infirmière, Paris.

représentations d’hallucinations dans le film « la dame de fer » sur Margaret Thatcher

Margaret Thatcher, qui est morte récemment, avait des hallucinations sur la fin de sa vie à cause de sa sénilité.

On les hallucinations auditives et visuelles dans le film « La Dame de fer » avec Meryl Streep dans le rôle de Margaret Thatcher.

On sent Margaret Thatcher hantée par ses années de politique sur la fin de sa vie.

Si vous avez vu ce film n’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé.

quel régulateur d’humeur prendre chez une patiente bipolaire qui voudrait tomber enceinte ?

A 28-year-old woman with a history of bipolar disorder, who has been stable on valproate for the last three years, presents for consultations she wishes to become pregnant. She and her husband inquire about the best pharmacotherapy options for her.

Which of the following medications would be most appropriate considering her desire to become pregnant?
– Carbamazepine
– Lamotrigine
– Lithium
– Olanzapine (Zyprexa)
– Valproate

Although no medication is without risk during pregnancy, lithium carbonate (absolute risk of Epstein’s anomaly is 0.05-0.1%) has far fewer risks than valproic acid (1-2% for neural tube defects, and higher for other neurodevelopmental effects) or carbamazepine (0.5-1% neural tube defects).
Incomplete data exists regarding lamotrigine; therefore it should be avoided until more data is available.

While olanzapine is not known to directly cause teratogenic effects, the increased risk of impaired glucose tolerance and weight gain predisposes the mother and infant to other obstetrical complications, and therefore should be avoided.

le schizophrène Polo Tonka interviewé avec le psychiatre Philippe Jeammet sur France Inter

Polo Tonka, schizophrène, témoigne sur sa maladie.

Qu’est ce que la schizophrénie ?
Que ressent-on lorsqu’on est schizophrène ?
Comment se perçoit-on par rapport aux autres ?
Est-ce une pathologie toujours visible ?
Comment la maladie évolue t-elle ?

Invités :
– Polo Tonka, écrivain, auteur de l’ouvrage

– le psychiatre Philippe Jeammet, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris Descartes.

acheter le livre de Polo Tonka sur www.amazon.fr :

Autre passage dans les médias, à la télé cette fois de Polo Tonka dans Le Magazine de la Santé sur France 5.

le schizophrène stabilisé Polo Tonka, auteur d’un livre, était l’invité du « Magazine de la santé » le 18 février 2013.

encore un schizophrène (Polo Tonka) qui a écrit un livre et qui est passé à la radio pour parler de schizophrénie.