Page pour réécouter l’émission sur les troubles bipolaires sur le site de France Culture.
Hemingway, Van Gogh, Virginia Woolf étaient bipolaires.
Plus prêt de nous un certain nombre de personnalités et d’artistes ont fait leur « coming out » (Catherine Zeta Jones, Benoit Poolevorde, l’héroïne de la série « Homeland »…) et ont révélé cette pathologie qui les habite caractérisée par une alternance d’un état d’excitation créatrice (avec disparition de la nécessité du sommeil) mais qui est suivi d’un état de dépression.
Plusieurs degrés de la maladie bipolaire sont responsables de tableaux cliniques variés qui expliquent en partie le retard au diagnostic puisqu’il faut huit ans à 10 ans, en moyenne, pour le faire.
Fort heureusement il existe des traitements, le lithium en est la base, même s’il s’associe parfois à d’autres molécules.
Et dans un nombre très restreint de cas, avec l’accord des patients, il peut être nécessaire d’avoir recours aussi au traitement par électrochocs.Le recours à la psychoéducation est un élément fondamental qui permet de mieux déceler les signes prémonitoires des crises et de nombreuses équipes développent cette information et cette transparence auprès des malades atteints de troubles bipolaires.
Causes génétiques, causes environnementales, facteurs déclenchant…tous ces paramètres méritent d’être étudiés et pris en charge car dans la maladie bipolaire: 10 à 15% des personnes non traitées finissent par se suicider. C’est une maladie grave et il s’agit donc d’être très vigilant. C’est ce que nous verrons avec Chantal Henry, professeur de psychiatrie et spécialiste des troubles bipolaires, Chef de service des centres experts FondaMental à l’hôpital Albert Chenevier de Créteil.
50% des bipolaires ont des problèmes d’addiction :
– pour être festif pendant les phases maniaques
– pour soigner la dépression pendant les phases dépressives
15% des bipolaires décèdent par suicide
le trouble bipolaire est la 6e cause de handicap chez les jeunes adultes de 18 à 45 ans
type 1 = trouble bipolaire sévère
type 2 = trouble bipolaire un peu moins sévère
le risque de suicide est le même dans le type 1 et le type 2
être en phase maniaque donne les mêmes sensations que prendre de la cocaïne
« idées de référence » : on pense que des messages nous sont adressés
risque d’hypothyroidie (« goitre thyroidien ») chez les femmes de plus de 50 ans qui prennent du lithium contre les troubles bipolaires. Dans ce cas il ne faut pas arrêter le lithium mais prendre des hormones.
En cas de suspicion de trouble bipolaire, il faut prendre un thymorégulateur pendant 2 à 3 ans avant d’envisager un arrêt. Ceci permet de mesurer la cyclicité du trouble bipolaire.
Psycho-éducation = apprendre à vivre avec sa maladie et détecter les pré-crises (symptômes précoces).
Accepter sa maladie.
Avoir un rôle actif dans sa maladie.
livre du Professeur Chantal Henry :