article d’ASI sur les liens entre cannabis et schizophrénie

Risque réel. Une étude publiée en 2011 à Londres par le British Medical Journal et relayée par l’AFP, précise que les adolescents et les jeunes adultes consommateurs de cannabis ont davantage de risques de souffrir de troubles psychotiques que ceux qui n’en consomment pas. Des experts allemands et néerlandais ainsi que ceux de l’Institut de psychiatrie de Londres ont suivi 1900 personnes âgées de 14 à 24 ans pendant huit ans. L’étude a montré que ceux qui avaient commencé à consommer du cannabis après le début de l’étude et ceux qui en avaient consommé avant et après avaient davantage de risques de souffrir de troubles psychotiques que ceux qui n’en avaient jamais consommé. « La consommation de cannabis constitue un facteur de risque de développement de symptômes psychotiques », conclut l’étude.

Une précédente étude publiée en 2007 dans la revue scientifique The Lancet faisait état d’une augmentation du risque de schizophrénie d’environ 40 % chez les consommateurs de cannabis. Selon les chercheurs, ce risque augmenterait avec l’intensité et la durée de la consommation – de 50 % à 200 % pour les gros utilisateurs. Toutefois, les auteurs de ce travail n’ont pas pu démontrer de relation directe de « causalité entre la consommation de cannabis et les affections psychotiques », précise Le Monde, qui relaye l’article. Ils soulignent aussi que s’ils observent bien une augmentation du risque, la fréquence de ces affections, notamment sous forme chronique comme pour la schizophrénie, demeure relativement faible chez les consommateurs réguliers. Michel Reynaud, addictologue (CHU Paul-Brousse) précise au Monde que la fréquence de la schizophrénie dans la population reste constante, alors que la proportion de fumeurs decannabis ne cesse de grimperélément qui relativise cette étude.

Un rapport réalisé pour l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) en 2006 fait état aussi de risques de schizophrénie. Hélène Verdoux, chercheuse à l’Inserm, cite des études conduites dans plusieurs pays européens qui ont montré que l’usage de cannabis augmente le risque de schizophrénie, d’autant plus important ‘ »si l’usage de cannabis débute à l’adolescence’« . Pendant longtemps, on a constaté que l’usage de cannabis était plus fréquent chez les personnes atteinte de schizophrénie, en l’expliquant par une auto-médication des patients, qui soulageait leur mal-être avec du cannabis, explique-t-elle. Mais maintenant, il est avéré que le cannabis a pu être à l’origine de leurs troubles schizophréniques.

Une émission sur la psychiatrie et une émission sur la psychanalyse (radio France Culture)

page de l’émission de France Culture sur le service de psychiatrie de l’hôpital de Genève.

la Suisse a eu cette « Belle Idée » – c’est le nom de l’hôpital – de recruter les jeunes internes en médecine non sur classement à un concours national – comme en France -, mais sur lettre de motivation et entretien avec le médecin-chef.
D’où vient cette «motivation» ? Résonne-t-elle avec des trajectoires personnelles ? Quel est le rapport au monde des soignants en psychiatrie ?
Nous avons poussé la porte, toujours fermée, de l’unité d’admission en Psycho-Gériatrie de l’Hôpital Belle-Idée de Genève. Et nous leur avons demandé pourquoi ils avaient choisi ce métier.

Avec :
les soignants et les patients de l’unité Maïs ;
et le Professeur Giannakopoulos, chef du département de santé mentale et psychiatrie de l’Hôpital Belle-Idée de Genève, en charge du recrutement des médecins

page de l’émission de France Culture sur de jeunes psychanalystes.

commentaire personnel
entendre des psychanalystes chier sur la psychologie et les psychothérapies quand on connait la scientificité et l’efficacité de leur discipline prête à rire.
Et assimiler les psychothérapies à du « coaching » est jouissif dans leur bouche de charlatans.

Ygal Amir qui a assassiné le Premier Ministre Yitzhak Rabin n’est pas « fou » ni psychopathe

At his trial, the court accepted evidence from three forensic psychiatrists that Yigal Amir was not suffering from mental illness or indeed any other mental disorder (Zabow, personal communication, 2000).

No factor of mental illness in the perpetrator.

In March 1996, he was convicted of murder and sentenced to life imprisonment.

http://pb.rcpsych.org/content/26/4/143.full

Its absence bespeaks a deeply disturbed personality. That is the most blatant trait of psychopaths, who are often clever, charming, and popular. Yet punishment does not deter them, and they never express regret. Is Yigal Amir a psychopath? The court psychiatrists who examined him pronounced that he is not. Raised in a cohesive family, he fitted well into social frameworks in school, volunteer groups, and the army. At the university he was an outstanding peer leader. He is a most unusual phenomenon, but then so is political assassination.

Sur le même sujet

émission télé ce dimanche soir sur Alain Kernoa, meurtrier qui a eu une enfance heureuse. Loin des clichés selon lesquels tous les meurtriers sont schizophrènes.

Inauguration du premier SAMSAH parisien pour personnes handicapées psychiques à Paris 18ème le jeudi 18 octobre

Vivre chez soi malgré la maladie mentale est le souhait de beaucoup.
Le SAMSAH de l’ŒUVRE FALRET, premier Service d’Accompagnement Médico-social pour Adultes
Handicapés psychiques dans Paris, apporte l’assistance nécessaire pour réussir à « bien vivre » seul sans
s’enfoncer dans l’isolement.

Ouvert fin 2010, le SAMSAH était jusque-là inexistant à Paris dans le champ du handicap psychique.
Ce service innovant s’adresse à quarante adultes vivant chez eux ou sortant de l’hôpital pour qui la vie au domicile
requiert un accompagnement. L’année 2011 a marqué la continuité de « l’ouverture » et du « développement » de
ce service ; 2012 est l’année de son fonctionnement et de son inauguration.
Le projet du SAMSAH vise la continuité des soins et la (ré)intégration ou le maintien de la personne dans son espace
de vie, plus généralement dans la Cité.
Par la pluridisciplinarité de son équipe et les connaissance cliniques dans le champ de la santé mentale de certains
de ses membres, il est une réelle alternative à l’institution. Ce service assiste la personne dans les actes essentiels
de la vie quotidienne ; il travaille à favoriser la restauration des liens familiaux, sociaux et l’accès à l’ensemble des
services offerts par la collectivité.
Avec des visites au domicile régulières, il permet une vigilance quotidienne et anticipe ainsi les risques de
dégradation de santé, courants chez la personne handicapée psychique quand elle n’est plus en milieu hospitalier.

Une présence régulière pour aider la personne à conserver son indépendance
Après une longue hospitalisation, Madame P. a bénéficié de ce service pour retourner vivre chez elle.

L’équipe soignante a fait appel au SAMSAH pour préparer le retour à domicile et éviter qu’elle ne reproduise son expérience passée ; elle s’était mise en danger, vivant recluse chez elle sans s’alimenter.
Pendant deux mois, il a fallu à Madame P. réapprendre progressivement les actes de la vie quotidienne tout en réaménageant son habitation. Maintenant qu’elle a réintégré son appartement, le SAMSAH continue à
l’accompagner dans la réappropriation de son « chez soi » ; il veille à ce qu’elle ne rompe pas avec le suivi médical extérieur et les services indispensables à son maintien à domicile, comme l’aide ménagère ou le portage de repas.
Il travaille aussi à faire naître chez elle l’envie et le courage de participer à ses ateliers collectifs pour tisser des liens avec d’autres personnes accompagnées, elles aussi isolées.

Quelques chiffres sur la Santé Mentale en France
• 1 Français sur 5 est atteint d’une maladie psychiatrique (contre 1 % pour le cancer) (1)
• 2ème rang des causes mondiales de handicap (2)
• 12 000 suicides sont répertoriés chaque année en France et 58 000 en Europe. Au niveau européen, le nombre de suicides est supérieur au nombre de décès consécutifs aux accidents de la route (3)
• En France, les maladies psychiatriques constituent le 2ème motif d’arrêt de travail et la 1ère cause d’invalidité (4)

Elles représentent un dixième des dépenses de santé et occupent le 1er poste de dépense hospitalière

Un accès aux soins insuffisant
• Retard au diagnostic (jusqu’à 10 ans après les premiers symptômes)
• Absence de diagnostic des pathologies associées
• Recours fréquents aux hospitalisations sous contrainte, trop souvent en urgence

Un déficit d’investissement dans la recherche
Seulement 2 % du budget de la recherche biomédicale publique et privée (contre 20 % pour le cancer) (6)

(1) Eur Neuropsychopharmacol 2005 (2) OMS, 2002 : World Health Report (3) Plan National du cerveau et des maladies du système nerveux 2007 – Commission Européenne et Direction générale Santé & Protection des Consommateurs 2005 (4) Caisse Nationale d’Assurance Maladie, 2004 (5) Institut de Recherche
d’Etude et de Documentation en Economie de la Santé 2003 (6) Etude FondaMental, IRDES,URC Eco Ile de France 2009

Des préjugés
47 % des français associent les maladies mentales à des dénominations négatives : débile, attardé, aliéné, dément…

Une « acceptation sociale » différenciée selon la maladie
• 74 % des Français considèrent qu’un schizophrène représente un danger pour lui-même ;
• 65 % pour les autres (alors même que les chiffres sont là : seulement 0,2 % des patients atteints de schizophrénie peuvent potentiellement être dangereux pour les autres).
En revanche, le taux d’« acceptation sociale » est plus élevé pour les autres maladies.

Le tabou

Les Français ont encore du mal à dire qu’ils sont, eux-mêmes, atteints d’une maladie mentale (ils sont seulement 5 % à déclarer être ou avoir été atteint d’une maladie mentale) mais ils sont, en revanche, 62 % à considérer qu’ils pourraient un jour être atteint d’une maladie mentale.

Un défi de santé publique
Les Français estiment en effet à 27 % la part de la population française qui a été, est ou sera un jour touchée par une maladie mentale.
C’est le chiffre officiel de la prégnance de la maladie au niveau européen !

Un déficit d’information regretté
Un déficit d’information nourrit les doutes sur l’efficacité des traitements et la performance de la recherche.
2/3 des Français s’estiment insuffisamment informés, et ce quel que soit le canal.

Sources : PERCEPTIONS ET REPRESENTATIONS DES MALADIES MENTALES
Enquête menée par Ipsos Public Affairs pour FondaMental, dans le cadre des Rencontres de Fondamental – Palais du Luxembourg, Paris, 4 et 5 juin 2009

Définitions : Handicap psychique, souffrance psychique
Le handicap psychique vient reconnaître les incapacités résultantes d’une pathologie mentale avérée, c’est-à-dire diagnostiquée et confirmée.

Ces maladies au long cours, avec leurs différentes phases (crise, stabilisation et parfois rémission) génèrent des insuffisances et un désavantage que l’on peut définir comme le handicap psychique.
Ce handicap ne doit pas être confondu avec le handicap mental, conséquence d’une déficience innée (déficience intellectuelle, maladie génétique, trisomie 21 etc.)

La loi du 11 février 2005 définit le handicap dans son article 2, comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie par une personne dans son environnement en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques (…) ».
La prise en compte de la dimension psychique dans cette définition très large du handicap englobe ainsi toutes les personnes souffrant de troubles psychiques avec des répercussions dans les activités quotidiennes (scolarité, formation, activités professionnelles et/ ou activités sociales et citoyennes compromises) et des conséquences sociales (isolement, stigmatisation, risque de marginalisation) accentuées par un diagnostic souvent tardif et une difficulté à comprendre les manifestations de cette souffrance (handicap non visible).
Dès lors, « La recherche d’un état de santé mentale ne se réduit pas à une approche psychiatrique mais suppose aussi une approche médico-sociale » explique Edouard Bertaud, psychologue à l’ŒUVRE FALRET.

Sources : Journal de l’Action Sociale – Février 2010 – n°144

enquête exclusive sur « des fous dans la rue » ce soir dimanche 14 octobre 2012 sur m6 à 22h45

Aux États-Unis, 16 millions de personnes souffrent d’une grave maladie mentale. Mais les soins quotidiens en milieu hospitalier sont réservés à une minorité. Dans les hôpitaux publics le bras de fer est permanent entre médecins et assurances, les compagnies refusent de prendre en charge les traitements souvent coûteux. Les médecins ont rarement le dessus, même quand il s’agit de malades dangereux.

À Los Angeles, un véritable bidonville de SDF psychotiques s’est constitué en centre-ville, des taxis y larguent des malades encore vêtus de leur blouse d´hôpital. Plusieurs établissements ont été récemment condamnés pour abandon de malades. Résultat : ce sont les policiers qui doivent gérer dans la rue ces patients désorientés.

Souvent déroutants, les comportements schizophrènes ou psychotiques ne sont pas forcément dangereux. Mais les policiers ne sont pas formés pour identifier ces pathologies, et encore moins pour les prendre en charge. Les bavures sont nombreuses. Elles ont même coûté la vie à plusieurs malades au cours des derniers mois.

On estime qu’il y aurait aujourd’hui 250 000 sans-abris aux États-Unis souffrant de problèmes psychiatriques. Pour éviter les dérapages, certaines villes ont décidé de former leurs unités de police à ce public particulier.

Quand une nation ne sait plus comment soigner ses fous : voyage au coeur de la psychiatrie américaine.

Videos, séries et émissions sur M6.fr : L’émission Des fous dans la rue : au coeur de la psychiatrie américaine – 14/10/2012 – M6

http://www.m6.fr/emission-enquete_exclusive/14-10-2012-des_fous_dans_la_rue_au_coeur_de_la_psychiatrie_americaine/#ixzz29Hm7zET2

3 émissions en octobre 2012 sur la psychiatrie dont une sur l’Hôpital Belle-Idée de Genève

16 octobre à 17h00 sur France Culture
– Derrière le miroir (2/4) : « Les psychanalystes et leurs premiers patients »

page de l’émission de mardi sur les premiers patients de jeunes psychanalystes.

17 octobre à 17h00 sur France Culture
– Derrière le miroir (3/4) : « La psychiatrie : de l’autre côté du miroir »

page de l’émission de mercredi sur l’Hôpital psychiatrique Belle-Idée de Genève.

18 octobre à 17h00 sur France Culture
– Derrière le miroir (4/4) : « L’histoire des lits vides de Plouguernevel » (en Bretagne)

page de l’émission de jeudi sur l’hôpital psychiatrique de Plouguernevel en Bretagne.