série de 4 émissions de la radio France Culture sur la psychiatrie en France

émission 1/4 : « Nuit de garde »

Page de l’émission sur le site de France Culture sur le travail d’une infirmière de garde la nuit en hôpital psychiatrique.

Infirmière en psychiatrie à l’hôpital de Villejuif, Sylvia tente d’apaiser les angoisses nocturnes de ses dix-huit patients à grand renfort de tisanes, laits chauds et cigarettes plutôt que de neuroleptiques.

émission 2/4 : Forum « For Hommes/For Femmes » à Montfermeil

Page de l’émission sur le site de France Culture sur un « forum » (discussion) d’usagers d’un hôpital psychiatrique de jour avec un médecin psychiatre.

Deux fois par mois, les patients et les soignants du Centre d’accueil de jour de Montfermeil se réunissent pour débattre. L’occasion pour les patients de prendre la parole sur les conditions de soins, la prise de médicaments, les rapports avec leurs psychiatres, et la récente loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement.

émission 3/4 : Colocation dans un appartement thérapeutique

Page de l’émission sur le site de France Culture sur la colocation entre une africaine et un alcoolique dans un appartement thérapeutique.

Léo et Lili vivent en colocation dans un quartier pavillonnaire de Chelles. Après un séjour en hôpital psychiatrique, ils réapprennent la vie en collectivité et la solidarité. Pas toujours évident de supporter les manies de l’autre, mais heureusement, il y a aussi des fous rires.

émission 4/4 : Les désobéissants en psychiatrie

Page de l’émission sur le site de France Culture sur les méthodes de 2 psychiatres pour désobéir à la nouvelle loi sur les soins sans consentement.

Les règles édictées pour le bien commun méritent parfois d’être contournées. Deux jeunes psychiatres révèlent quelques-unes de leurs techniques de survie en milieu psychiatrique. Retour sur leurs expériences deux mois après la mise en application de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement.

LES 4 EMISSIONS SONT REECOUTABLES EN .mp3 SUR LE SITE DE FRANCE CULTURE AUX LIENS DONNES.

émission de radio sur la future loi obligeant les schizophrènes à prendre leur traitement

L’émission de débat radiophonique de Julie Clarini et Brice Couturier « du grain à moudre » du 14 avril 2010 était consacrée au projet de loi du ministère de la santé sur les soins obligatoires remplaçant la loi de 1990.

Lien pour télécharger l’émission (clic droit -> « enregistrer sous ») ou l’écouter en streaming [format mp3 – 36,1 Mo]

Invités :
Hervé Bokobza = psychiatre, porte parole du collectif « Nuit sécuritaire »
Jean Canneva = président de l’Union nationale des amis et familles de malades psychiques (UNAFAM).
Michel Triantafyllou = psychiatre chef du service psychiatrique de l’hôpital Max Forestier de Nanterre
vice président du Syndicat des Psychiatres d’Exercice Public (SPEP)
Gilles Devers = avocat au barreau de Lyon, spécialiste du droit relatif aux pratiques de soin

Texte de présentation de l’émission :

Quand la vigilance est un nouveau mode de rapport généralisé au monde, quand, comme l’écrit Michael Foessel dans son dernier ouvrage, la sécurité devient l’emblème d’une mobilisation de tous les instants, comment trouver encore de la place parmi nous pour les fous ?
Car comme on l’imagine des marginaux, asociaux et déviants de toutes espèces, certains malades mentaux représentent bien un danger, un danger pour eux-mêmes d’abord, et un danger (moins souvent, mais parfois) pour les autres, comme nous l’a rappelé récemment cette sordide affaire du pousseur du métro. Dès lors, que faire avec ce risque que leur liberté représente ? La psychiatrie n’a cessé tout au long de son histoire de buter sur la question. Soigner ? Bien sûr, c’est la première et même la seule réponse, mais quand l’état du malade ne lui permet pas d’y consentir ? Soigner de force, enfermer ? Mais de quel droit et sous quelles conditions ?
Le pousseur du métro – un jeune schizophrène qui avait cessé son traitement – a permis de mettre sous les projecteurs le projet de loi en voie de finalisation en ce moment-même au Ministère de la Santé. Il entend développer les « soins obligatoires » ; il permettrait, en outre, à un établissement de prendre l’initiative d’une hospitalisation d’office dans le cas où un malade ne se présenterait pas à son rendez-vous thérapeutique.
Pour de nombreuses familles, cette perspective est un soulagement : elles leur permettraient de sortir de l’impasse dans laquelle elles se trouvent quand elles constatent chez un proche, impuissantes, la non-observance d’un traitement. Mais pour certains médecins, il s’agit ni plus ni moins d’une nouvelle procédure de séquestration et de contrainte, qui va transformer les soignants en agents d’un contrôle social organisé.
Bref, alors même la psychiatrie s’enfonce dans la crise, étouffée par les coupes budgétaires et la lassitude du personnel, nous propose-t-on une nouvelle mesure de soin, ou un nouveau dispositif de contrôle ?

Commentaire personnel :
L’émission est intéressante (le rappel des lois concernant les psychotiques est salutaire) mais la présence de l’invité partisan acharné du consentement pour les soins (Hervé Bokobza) est critiquable.
Il était aussi intéressant d’entendre l’UNAFAM et sa position sur l’obligation de prise en charge des malades par les services hospitaliers ou médico-psychologiques (CMP).