émission de télé ce soir 10 octobre 2011 à 20h40 sur Direct 8 sur la psychiatrie

Ce soir, à 20h40 sur la chaîne de la TNT Direct 8, long reportage documentaire sur la psychiatrie en France.

extrait 1, dans une unité fermée de Semur en Auxois

extrait 2, des patients discutent de la folie

Présentation de l’émission :

Manque d’effectif, contentions abusives, camisole chimique… l’hôpital psychiatrique est bien souvent montré du doigt. Avec 50 000 lits en moins en l’espace de 20 ans, c’est devenu un lieu de passage plus qu’un véritable centre de soins. Alors que la demande de soins psychiatriques n’a jamais été aussi grande, qu’en est-il de la prise en charge de nos malades mentaux? « Quartier Général » plonge au coeur des hôpitaux psychiatriques et de leurs alternatives…

Le Dr Thomas Wallenhorst est responsable du service de psychiatrie de l’hôpital de Semur-en-Auxois. Il gère notamment une unité fermée où sont placés les patients en pleine crise. Son quotidien : gérer les admissions mais aussi préparer les sorties… Avec cette question récurrente : une fois dehors, que deviennent ces malades ?

Sébastien souffre de troubles psychiques, il est incapable de vivre tout seul. Après de nombreux séjours en hôpital psychiatrique, il vient d’arriver à la Maison des Sources. C’est une maison communautaire où malades mentaux, bénévoles et encadrants vivent ensemble. Il a un mois pour prouver qu’il peut s’adapter à la vie en communauté.

À 22 ans, Jennifer est la plus jeune des résidents et c’est aussi celle qui pose le plus de problèmes. Difficile pour elle de respecter les contraintes de la vie à plusieurs et l’autorité des encadrants.

Ancienne prof de Français, Edith est aujourd’hui le cerveau et le coeur de ce lieu à part. C’est elle qui gère toute l’intendance de la maison. Mais tenir le rôle de grande soeur auprès de 13 personnes souffrant de troubles psychiatriques, quand on est ni psychiatre ni thérapeute, c’est beaucoup de pression et de sacrifices. Pendant plusieurs semaines, patients et encadrants ont accepté de vivre en présence de nos caméras. Un regard inédit et nouveau sur la maladie mentale.

page facebook de l’émission « Quartier général ».

Une partie du reportage sera normalement consacrée à l’association les Invités au Festin.

article du Monde sur la Maison des Source, maison où vivent des fous.

Série documentaire sur un hôpital psychiatrique au Canada

Bande-annonce

épisode 1

épisode 2

épisode 3

épisode 4 sur l’explication de la schizophrénie et le traitement de la schizophrénie et les électrochocs pour les dépressifs

épisode 5

épisode 6 sur les équivalents des CMP au Canada

scènes coupées 1

scène coupée : Grippou

(encore) une émission de télé ce soir 7 mars 2010 sur les UMD et les urgences psychiatriques

L’émission ‘Enquête exclusive’ ce soir à 22h45 sur M6 présentée par Bernard de La Villardière est consacrée à l’UMD (Unités pour Malades Difficiles) de Sarreguemines et aux urgences psychiatriques de Montpellier.

La vidéo a été supprimée de Dailymotion.

On pouvait craindre le pire de la part d’une émission racoleuse, réductrice, produite « à la chaîne » (il y a une émission enquête exclusive par semaine sur M6) dans l’urgence et non dans la durée en prenant le temps de comprendre.

On peut aussi regretter que l’émission, encore une fois*, ne s’intéresse qu’aux cas de schizophrénies les plus graves (ceux traités dans les UMD) et non à la réinsertion des schizophrènes ou à leur vie professionnelle, familiale ou affective.

* Émissions de radio ou de télévision déjà consacrées aux UMD :
émission de radio sur l’UMD (Unité pour Malades Difficiles) de Villejuif
sujet sur les UMD dans le JT de 20 heures de France 2 du 31 janvier 2010
émission de Public Sénat sur les UMD et les appartements thérapeutiques

Film documentaire sur l’hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris

Arte a diffusé vendredi 7 mai 2010 en 2e partie de soirée un film documentaire sur l’hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris.

On peut revoir le documentaire en entier en 11 parties sur ce site bipolaire.blogintelligence.fr

Passé cette date, on peut encore
voir des extraits du documentaire sur www.arte.tv.

Le film documentaire se veut esthétique : il n’y a pas de voix-off pour faire des commentaires.

Commentaire
On peut regretter que le réalisateur s’attarde sur le cas d’un psychopathe.
Deux autres patientes, une schizophrène et une angoissée sont filmées ainsi qu’un patient.
Mais Ste-Anne filmée dans la durée (3 mois de tournage) et restituée dans la longueur (1h30 de film) est assez rare. Cela vaut le coup d’en profiter. Et ça change des émissions ou des reportages des journaux télé sur les UMD (unités pour malades difficiles).

Ce film documentaire d’Ilan Klipper rappelle le documentaire de Serge Moati sur Ste-Anne aussi.

Arte a créé pour l’occasion un mini-site Internet sur arte.tv/psychiatrie avec ces pages Web :
Tour d’horizon des systèmes psychiatriques en Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne et au Royaume-Uni). C’est un article, écrit par un journaliste d’arte, sujet à caution avec des raccourcis et des points de vue subjectifs (dire par exemple que les électrochocs sont archaïques est faux, ils sont maintenant pratiqués sous anesthésie avec du matériel moderne).
Interview du réalisateur Ilan Klipper
Interview de Gérard Massé, chef de service d’une section fermée à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris.
Tribune du Docteur Michel Fouillet, psychiatre au centre hospitalier St Anne.

émission sur l’hopital St Jean de Dieu à Lyon et l’UMD de Montfavet (Avignon)

L’émission de M6 « 66 minutes » du 10 juin 2009 était consacrée à un hôpital psychiatrique (l’hôpital psychiatrique privé St-Jean-de-Dieu à Lyon) et à une Unité pour Malade Difficile (UMD), celle d’Avignon Montfavet.

L’émission est peut être visionnée sur Dailymotion en 3 parties ci-dessous :


«Fous dangereux» : vol au-dessus d'un nid de… par 20thcenturyfox

Commentaire
On peut regretter 2 choses :
– le titre racoleur « « Fous dangereux » : vol au-dessus d’un nid de coucou », même avec les guillemets
– le fait qu’un magazine de télévision s’intéresse encore aux UMD et pas aux dizaines de milliers schizophrènes qui essayent de travailler et vivre normalement.

Pour en finir avec la “schizophobie”, par Vincent Girard et Claude Lefebvre

La tribune ci-dessous a été publiée dans le journal Le Monde en août 2008 :

En décembre 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau, deux infirmières étaient assassinées de façon spectaculaire par un ancien patient. Cet événement, hautement médiatisé, fit réagir le gouvernement, qui commanda deux rapports et lança, en février 2005, un nouveau plan santé mentale. Le budget 2005-2008 alla donc pour une grande partie dans la construction de “murs”. Un non-sens puisque 68 % du suivi psychiatrique est réalisé hors de l’hôpital. Paradoxalement, la grande majorité du personnel des services de psychiatrie publics travaille au sein d’un hôpital, et non pas dans la cité, où vivent pourtant les patients.

Les faits divers et la réaction de certains politiques renforcent les stéréotypes existants dans la population, qui lient meurtre et maladie mentale. Ainsi, une récente enquête du centre collaborateur OMS de Lille, réalisée sur plus de 40 000 Français, montre les amalgames forts qui existent dans les représentations sociales des Français entre meurtre, inceste, violence et folie et maladie mentale. Avec toutes les conséquences que cela a sur l’image de la psychiatrie. Des amalgames qu’il faut dénoncer car, en réalité, environ 95 % des meurtres sont commis par des personnes n’ayant aucune pathologie mentale !
En 2005, le rapport “Santé, justice et dangerosités”, proposait comme mesure nouvelle l’enfermement des détenus présentant des troubles de la personnalité et reconnus comme “encore dangereux”, une fois leur peine de prison réalisée, dans des “centres fermés de protection sociale”, de façon renouvelable tous les ans, et donc possiblement jusqu’à la mort. Cette proposition va bientôt être appliquée par le gouvernement.
Un rapport publié en mars 2005 sous la direction de l’anthropologue Anne Lovell soulignait pourtant : “Le risque attribuable aux personnes malades mentales (…) est faible, les taux estimés sont encore bien moindres si l’on décompte les troubles liés à l’alcool.
Les données scientifiques mettent en évidence la vulnérabilité d’une personne atteinte de schizophrénie, bien plus souvent victime d’agressions, de vols et de viols qu’une personne non malade. La prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante qu’en population générale. La prévalence des vols sur personnes est quant à elle 140 fois plus élevée. 40 % des personnes sans abri présentant une schizophrénie se sont fait agresser au cours des six derniers mois. Le risque pour une femme sans abri atteinte de schizophrénie d’être victime d’agression physique et de viol est tellement important que les chercheurs parlent d’expérience normative.
Ces violences dont sont victimes les sans-abri présentant une schizophrénie sont liées à leur grande vulnérabilité et à la stigmatisation de leur pathologie. Cette stigmatisation, entretenue par les médias, favorise le repli, l’isolement, le sentiment d’infériorité et conséquemment les suicides, très nombreux. La première des urgences en France est de développer le travail d’équipes mobiles de psychiatrie et de donner un logement et des possibilités de réinsertion aux sans-abri.
Il est significatif que la question de la maladie mentale soit abordée par la presse et les politiques à l’occasion d’un meurtre. La réaction du sénateur Demuynck, qui propose des mesures vigoureuses de placement, rappelle celle de M. Douste-Blazy, qui proposait plus de lits d’hospitalisation. Il existe aujourd’hui entre 300 000 et 500 000 personnes atteintes de schizophrénie en France qui n’ont jamais commis de meurtre. Elles ont des droits, notamment celui d’être protégées par le gouvernement des discriminations et des violences physiques et psychologiques dont elles sont victimes au quotidien.
Aujourd’hui le problème principal rencontré par ces personnes est celui de la stigmatisation et de l’exclusion. Elles demandent à être considérées comme tous les autres citoyens dans la cité. Nombre de personnes diagnostiquées avec une schizophrénie disposent d’un appartement, travaillent, payent des impôts, ont des activités sociales riches, fondent même des familles.
L’amalgame fait par le grand public, les médias et les politiques entre maladie mentale et violence doit cesser, car il est une violence de plus faite aux personnes malades. Cette idée reçue génère des peurs, des réactions de rejet qui entraînent de graves conséquences sur leur santé et sur leur vie. Cette “schizophobie”, comme la xénophobie et l’homophobie, doit être combattue. Une nouvelle loi de santé publique doit être votée, une loi qui aurait pour objectif de protéger les personnes concernées par la maladie mentale. Ce sont elles les premières victimes.

Vincent Girard, psychiatre
Claude Lefebvre, photographe

Article paru dans l’édition du Monde du 17.08.08.

Documentaire sur la souffrance mentale en Algérie : thérapies algériennes

Ci-dessous un documentaire algérien réalisé par Malek Bensmaïl, lui-même fils de psychiatre, sur deux structures :
– le service psychiatrique du CHU de Constantine,
– et l’établissement hospitalier spécialisé, autre structure d’accueil de la ville.

Les psychiatres ont ainsi identifié à partir de quelles spécificités de la société algérienne se développent souffrance psychique et maladie mentale : à savoir, les séquelles de la guerre de libération, le rapport à la langue -français, arabe ou berbère-, donc à l’identité, le rapport à la religion et à l’intégrisme, les bouleversements socioculturels, le traumatisme de la violence et de la crise politique que subit le pays depuis des années…

http://www.telleestmatele.com/article-6983885.html

Il montre bien quels types de pathologies peuvent avoir les Algériens, pays différent de la France (on croit souvent que la schizophrénie est uniquement l’apanage des pays développés). La religion musulmane est très présente et influe sur les délires (par exemple un malade récite le Coran et veut la paix sur terre dans le documentaire). Autre exemple, beaucoup de schizophrènes se croient possédés par des Jinns, génies bénéfiques ou maléfiques présents dans la tradition musulmane.
Le terrorisme revient aussi souvent car l’Algérie a été frappée par ce fléau dans les années 90.

Malheureusement, au final, les psychiatres ne peuvent pas trop parler de maladies car la norme est que les possessions par les Jinns sont réelles (la norme de la société est de croire en Allah, les médecins ne peuvent critiquer les manifestations irrationnelles de la religion). Les psychiatres soignent juste et distribuent des ordonnances. C’est difficile pour un schizophrène dans un pays musulman de reconnaître que ses symptômes sont une maladie et non un Jinn qui lui parle.

N’hésitez pas à le regarder et à donner votre avis en commentaire de ce billet.

Autre recension de ce documentaire :
http://malek.bensmail.free.fr/pdf/alienation-television.pdf

émission de télévision sur la psychiatrie et les personnalitées borderlines

L’émission de télévision suisse « Temps présent » était consacrée à 2 services d’hôpitaux de Neuchâtel. Un de psychiatrie avec des patients schizophrènes et un avec des patients à la personnalité borderline*.

L’émission est visionnable en ligne : lien vers le site de l’émission sur le site de la TSR (Télévision Suisse Romande)

Texte sur la page de l’émission :

Hôpital Psy à coeur ouvert

Pour la première fois en Suisse, une équipe de télévision a filmé le quotidien d’un hôpital psychiatrique. Ces établissements font encore l’objet de phantasmes et de tabous. Les malades subissent encore une stigmatisation de la société. Pourtant, la majorité d’entre eux réintègrent leur vie normale après un passage à vide.

*article de Wikipedia sur les personnalitées borderlines

émission de radio sur l’histoire de la folie

L’émission de radio de Patrice Gelinet « 2000 ans d’histoire » du 3 septembre 2009 était consacrée à l’histoire de la folie.

Lien pour télécharger l’émission (clic droit -> « enregistrer sous ») ou l’écouter en streaming [format mp3, 27,4 Mo]

invité : Claude Quétel, historien spécialiste de l’histoire de l’enfermement et de la psychiatrie, directeur de recherche honoraire au CNRS.

Texte de présentation de l’émission :

Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, et même bien avant qu’on leur donne un nom, il y a toujours eu des fous. Et leur folie n’a pas attendu Michel Foucault pour avoir une histoire. Ce qui a changé, ce n’est pas la folie mais son diagnostic, son traitement et le regard qu’on porte sur elle. S’agit-il d’une maladie du corps ou de l’âme ? D’une défaillance physique ou psychique ? D’un châtiment de Dieu ou de l’œuvre du diable ? Est elle où n’est elle pas « le sublime de l’intelligence » comme l’écrivait Edgar Poe ? Depuis toujours, les hommes se sont posé ces questions et, selon les réponses, ont traité la folie de différentes manières. Par la médecine, l’enfermement dans les hôpitaux, des maisons de force ou des asiles où, comme il y a 2000 ans, en espérant un miracle.

Livres

Claude Quétel, Histoire de la folie : De l’Antiquité à nos jours
éditions Tallandier
paru en 2009

Claude Quétel et Jacques Postel, Nouvelle histoire de la psychiatrie
éditions Dunod

Page de l’émission :

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/2000ansdhistoire/index.php?id=82670

Critique du livre de Claude Quétel :


Histoire de la folie de l'Antiquité à nos jours par universcienceTV