Quels sont les facteurs de bon et de mauvais pronostic dans la schizophrénie ?

Facteurs de bon pronostic :
– début tardif
– facteurs déclenchants évidents
– début aigu
– trouble de l’humeur
– mariage
– antécédents familiaux de troubles de l’humeur
– bon système de soutien
– symptômes positifs

Facteurs de mauvais pronostic :
– début précoce
– absence de facteurs déclenchants
– mauvaise adaptation pré-morbide
– composante autistique forte
– célibataires, divorcé, veuf
– antécédents famlllaux de schizophrénie
– mauvais système de soutien
– symptômes négatifs
– antécédents traumatismes périnatals
– absence de rémission sur 3 ans
– nombreuses rechutes
– antécédents agressivité

Source :
Le DCEM (deuxième cycle des études de médecine = 3e année) de psychiatrie en questions réponses
(pages sur la schizophrénie : à partir de la page 151 (questions et généralités), sur la schizophrénie à partir de la page 157)

(encore) une émission de télé ce soir 7 mars 2010 sur les UMD et les urgences psychiatriques

L’émission ‘Enquête exclusive’ ce soir à 22h45 sur M6 présentée par Bernard de La Villardière est consacrée à l’UMD (Unités pour Malades Difficiles) de Sarreguemines et aux urgences psychiatriques de Montpellier.

La vidéo a été supprimée de Dailymotion.

On pouvait craindre le pire de la part d’une émission racoleuse, réductrice, produite « à la chaîne » (il y a une émission enquête exclusive par semaine sur M6) dans l’urgence et non dans la durée en prenant le temps de comprendre.

On peut aussi regretter que l’émission, encore une fois*, ne s’intéresse qu’aux cas de schizophrénies les plus graves (ceux traités dans les UMD) et non à la réinsertion des schizophrènes ou à leur vie professionnelle, familiale ou affective.

* Émissions de radio ou de télévision déjà consacrées aux UMD :
émission de radio sur l’UMD (Unité pour Malades Difficiles) de Villejuif
sujet sur les UMD dans le JT de 20 heures de France 2 du 31 janvier 2010
émission de Public Sénat sur les UMD et les appartements thérapeutiques

Schizophrénie, troubles bipolaires ou autisme, la génétique bouscule les frontières

Schizophrénie, troubles bipolaires ou autisme se manifestent différemment, et pourtant les mêmes gènes peuvent prédisposer à plusieurs maladies mentales, soulevant la question de la frontière entre elles, expliquent des chercheurs.

L’équipe de Stéphane Jamain (Inserm – Fondation FondaMental) a par exemple identifié des variations génétiques spécifiques aux formes précoces (jusqu’à 21 ans) des troubles bipolaires (troubles maniaco-dépressifs). Le même gène avait déjà été impliqué dans les troubles de l’attention et de l’hyperactivité chez l’enfant.

Le “chevauchement” entre schizophrénie et troubles bipolaires est lui admis depuis plusieurs années. On voit ainsi davantage de schizophrènes dans les familles où les troubles bipolaires sont fréquents et vice-versa.

Plus récemment, des gènes impliqués dans la schizophrénie ont été retrouvés dans l’autisme.

Pour les chercheurs, ces chevauchements posent la question de la classification des maladies psychiatriques.

“Il faut arriver à redéfinir les maladies psychiatriques en fonction de nouveaux critères, pour arriver à des sous-catégories plus homogènes”, estime Stéphane Jamain.

Une nouvelle catégorie est ainsi apparue, les troubles schizo-affectifs. Elle pourrait correspondre à des patients bipolaires qui ont des idées délirantes comme dans la schizophrénie ou des patients schizophrènes qui sont également dépressifs.

Dans le trouble bipolaire, l’équipe de Stéphane Jamain a montré la spécificité des formes adultes précoces, plus familiales, plus graves et répondant moins bien aux traitements.

Le manuel de référence international des maladies psychiatriques, le DSM-IV, dont la dernière révision remonte à 15 ans, est en cours de réécriture. L’édition du DSM-V est attendue en 2013.

Premières causes de décès chez les 25-34 ans, les maladies psychiatriques affectent plus de 400 millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Pour les malades, l’enjeu de la recherche est de pouvoir parvenir un jour à identifier des “marqueurs” des maladies mentales, qui permettraient un diagnostic objectif. Un peu comme la mesure de la glycémie dans le diabète ou de la tension artérielle dans l’hypertension.

Comme pour la majeure partie des maladies -à l’exception des maladies dites monogéniques comme la maladie de Huntington-, être porteur d’une variation génétique prédisposant à une maladie mentale ne veut pas dire qu’on va nécessairement développer cette maladie.

C’est la rencontre entre les gènes et des facteurs de risque extérieurs, les facteurs environnementaux, qui expliquerait la maladie. “Gènes et conditions environnementales sont intimement mélangées”, explique Jean-Antoine Girault, directeur de l’Institut du Fer à Moulin (Paris) et de l’Ecole des neurosciences de Paris-Ile-de-France.

Une vaste étude européenne sur l’interaction entre gènes et environnement dans la schizophrénie doit d’ailleurs être lancée prochainement.

La génétique a déjà contribué à “dédramatiser certaines maladies psychiatriques comme l’autisme”, en levant la culpabilité des mères, souligne Patricia Gaspar (Inserm – Institut du Fer à Moulin).

Créée en 2007, le fondation FondaMental fédère psychiatres et chercheurs appartenant à plus de soixante laboratoires de recherche et services hospitaliers sur l’ensemble de la France.

L’Institut du Fer à Moulin est un centre de recherche de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie orienté sur le développement et la plasticité du cerveau.

De Véronique MARTINACHE (AFP)

« Hopitaux psychiatriques, les abandonnés ». Reportage des « infiltrés » sur France 2

Je vous avais annoncé l’émission de France 2 des infiltrés sur « l’Hôpital Psychiatrique : les abandonnés ». Elle est passé hier soir.

Voici les notes que j’ai prises pendant l’émission :

Aulnay-sous-Bois
secteur C ouvert

27 patients

2 infirmiers, 1 aide soignante, 1 femme de ménage

Mounir : psychose infantile

Véronique : péritonite, soins intensifs

1 meurtre d’une patiente par un patient dans le secteur B

1100 postes de praticiens hospitaliers vacants en France

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Debr%C3%A9
urologue !

4 millions de personnes suivies en psychiatrie en France :
– 2 millions en secteur privé
– 1,2 million en psychiatrie publique
– 500 000 autres en médico-social

1983-84 : suppression de la spécialité psychiatrie pour les infirmières

200 passages par jour aux urgences psychiatriques de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois

les familles

Patricia Bouvelot (membre de l’UNAFAM ?) : soeur qui a syndrome hallucinatoire et sentiment de persécution et qui nie sa maladie

51000 mis en examen
215 irresponsables pénalement
0,4 %

Marcel Rodriguez, retraité, victime d’une tentative d’assassinat par un schizophrène paranoïaque qui a récidivé après et tué quelqu’un dans la même résidence

420 places au total dans les 5 UMD françaises.

Jean-Luc Senninger, Chef de service (psychiatrie) à l’UMD de Sarreguemines (Unité pour malades difficiles)

17 à 20 crimes qui touchent des tiers (par an ?)

Chat avec Claude Finkelstein, présidente de la Fédération nationale des patients en psychiatrie (FNaPsy)

LEMONDE.FR | 19.04.10 | 17h32 • Mis à jour le 20.04.10 | 18h02

L’intégralité du débat avec Claude Finkelstein, présidente de la Fédération nationale des patients en psychiatrie (FNaPsy), mardi 20 avril 2010, est sur le site du journal Le Monde et ci-dessous.

Claude Finkelstein est présidente de la Fédération nationale des patients en psychiatrie.

guilmard : Comment concevoir une hospitalisation psychiatrique à domicile ? Quelle organisation ? Quels objectifs ? Pour quels types de maladies ?

Mme Claude Finkelstein : Pour moi, il n’y a pas d’hospitalisation psychiatrique à domicile, il y a des soins à domicile, des soins acceptés ou sous contrainte. Cela correspond à des visites à domicile d’infirmiers psychiatriques et/ou de psychiatres ; pour les soins sous contrainte, évidemment ce sera plutôt des molécules retard. Par exemple une injection par mois pour les maladies les plus difficiles.

L’objectif : des soins de meilleure qualité si le patient accepte qu’ils soient faits à domicile. Pour quels types de maladie ? Pour les maladies qui nécessitent des soins au long cours et réguliers, comme les psychoses : la schizophrénie, les troubles maniaco-dépressifs, etc.

NRF : Qu’appelle-t-on des molécules retard ?

Comme pour les autres pathologies, par exemple le diabète, il existe des molécules qui sont administrées une fois et qui font de l’effet pendant huit à quinze jours, voire un mois.

guilmard : Cela voudrait-il dire que, sur simple appel téléphonique d’un membre de l’entourage, que la personne soit majeure ou non, un psychiatre pourrait se déplacer au domicile de la personne en situation de mal-être ?

C’est déjà le cas. Souvent, pour les personnes qui sont en déni de maladie, l’entourage peut faire appel à un professionnel, qui décidera si oui ou non une hospitalisation sous contrainte doit être proposée.

Guest : L’hospitalisation « hors de l’hôpital », à défaut d’être « à domicile », n’est-elle pas déjà une réalité lorsque l’on voit le nombre de personnes que les hôpitaux psychiatriques ne « gardent » pas au-delà de quelques jours ?

Il faut faire la différence entre l’hospitalisation et les soins sous contrainte. Là, on parle de soins sous contrainte en ambulatoire. Je ne pense pas que l’hospitalisation hors de l’hôpital soit déjà une réalité. Ces maladies sont des maladies qui se soignent très bien hors de l’hôpital.

croisettes : Pensez vous réellement qu’un patient inconscient de ses troubles acceptera une prise en charge à domicile régulière ? N’y verra t-il pas au contraire une possibilité d’échapper à l’hospitalisation ?

Un patient peut être inconscient de ses troubles lors d’une crise, ce qui ne veut pas dire qu’il est totalement inconscient de la maladie qu’il subit. Certains accepteront cette prise en charge à domicile régulière afin de ne pas être dans un hôpital. C’est un choix personnel.

Alain : De moins en moins de lits, de moins en moins de professionnels, de moins en moins de moyens, de plus en plus de patients…comment faire ?

Je ne suis pas sûre que la réponse aux patients soit obligatoirement des lits. Ceux-ci sont la plupart du temps utilisés pour les patients dits « au long cours », qui devraient bénéficier de structures alternatives. Nous avons le plus fort taux de psychiatres au nombre d’habitants en Europe, et également un des plus forts taux de suicides. Il me semble que c’est plus une question d’organisation, et surtout de prévention.

guilmard : Faut-il, comme cela se passe actuellement, attendre les tentatives de suicides, pour que les malades, inconscients alors, soient enfin pris en charge, ou aient enfin un début de prise en charge…

C’est le grand problème : nous n’avons aucun système de prévention, aucun système de politique de santé publique sur la santé mentale, et une grande difficulté de réponse à la demande.

laurent : Est ce envisageable lors d’épisodes maniaques ?

D’abord il faut une hospitalisation à l’hôpital, avec une observation et une discussion avec la personne pour voir si un retour au domicile peut être envisagé avec prise de molécules.

leoniedas : Vous êtes donc pour la fermeture des centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie ?

Je l’étais, mais je le suis beaucoup moins depuis que j’ai visité régulièrement des services psychiatriques en hôpital général. Je suis pour de petites unités, genre cliniques publiques, à taille humaine, mais spécialisées en psychiatrie. Parce que dans les hôpitaux généraux, le service psychiatrique est le parent pauvre, on lui retire du personnel, on n’envisage pas de rénovation.

croisettes : La prise en charge hors les murs demande des moyens humains importants. Vont-ils être pris sur les moyens alloués à l’intra hospitalier ? Si oui où est le bénéfice ?

Pour l’usager, le bénéfice est important s’il accepte d’être soigné chez lui : pas de désocialisation, pas de stigmatisation… Je ne pense pas qu’actuellement il y ait plus de moyens donnés à la psychiatrie, comme aux hôpitaux généraux. C’est une question de société.

Ricardo 2009 : L’hospitalisation à domicile est-elle possible pour des patients psy ne voulant rien du tout, tels les SDF ? Qui pourrait assurer leur securité ? Les soignants, les flics ?

Toute hospitalisation ou soins sous contrainte est possible pour les personnes dangereuses pour elles ou pour les autres. Les soignants sont là pour assurer la sécurité, l’humanité et le soin.

Marguerite : Il y a quelques années, j’ai dû faire interner quelqu’un de ma famille pour des délires. Cette personne a eu ensuite des soins en centre ouvert et un traitement médicamenteux. Je n’ai jamais pu avoir de diagnostic de la maladie. Cela pose des problèmes car la famille ne sait pas comment se comporter et comment réagir à la suite de délires et
visions résurgentes. Que faire ?

La personne soignée peut demander l’accès direct à son dossier médical dans lequel il devrait en principe y avoir un diagnostic. Ce qui vous permettrait de faire des recherches sur la maladie. En psychiatrie, nous souffrons terriblement du manque d’information sur le diagnostic, sur la maladie. Les familles, les proches souffrent également de non-information sur ce qui se passe, sur ce qu’ils pourraient faire pour aider la personne. Je pense que c’est très grave.

Jackie : Nous sommes une association d’usagers (1991) de la psychiatrie, forte de plus de 120 membres, et nous n’avons même pas la possibilité d’être reconnu comme groupe d’entraide mutuelle (GEM). Pourquoi et comment faire ?

Un groupe d’entraide mutuelle est composé d’usagers en psychiatrie et fonctionne comme un club de soutien et d’entraide. Nous avons obtenu, par la loi du 11 février 2005, qu’une aide soit accordée à ce type de clubs. Cette subvention, d’un montant maximum de 75 000 euros par an, leur permet de trouver un local et d’avoir deux animateurs pour les aider dans la vie de tous les jours. Il en existe actuellement 343 sur toute la France, mais de nouvelles créations ne sont pas encore envisagées.

Ludovic : Comment la liberté des individus est-elle preservée dans le cadre d’une hospitalisation sous contrainte à domicile ?

Les soins sous contrainte sont une atteinte à la liberté « pour le bien du patient ». C’est la difficulté en psychiatrie, justement, ces soins indispensables parfois qui touchent à la liberté de chacun. A domicile, pour nous, les soins sous contrainte ne peuvent être que proposés et acceptés par la personne qui est hospitalisée sans son consentement. Nous passons actuellement d’une loi qui permet l’hospitalisation sans consentement à une loi qui instaurerait les soins sous contrainte.

Marguerite : Quels sont les moyens proposés aux familles pour pouvoir aider leurs malades ? Pourquoi ce refus des psychiatres de parler aux familles ? Finalement ce sont eux qui font perdurer le « tabou » de la maladie. Quand un membre de la famille a une maladie grave ou autre, on est au courant, et là rien, le grand silence…. Si les points de vue du « public » ont évolué , celles des praticiens en aucune façon…

Les familles connaissent les maladies des personnes si celles-ci sont d’accord, et ce, quelle que soit la pathologie. En revanche, en cas d’hospitalisation psychiatrique, en cas de maladie et de crise, il serait indispensable que les psychiatres rencontrent les familles en dehors du patient et leur expliquent ce qu’est la maladie, les moyens de la combattre, et leur donnent un soutien.

FF38 : Pourquoi donner plus de moyens aux Unités pour malades difficiles (UMD) et aux Unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) pour les détenus alors que les schizophrènes qui prennent leur traitement en ont besoin aussi : appartements thérapeutiques, allocation autonomie handicapé (AAH) à laquelle ils ont droit mais qu’ils ont du mal à obtenir…

Les moyens ne viennent pas des mêmes « enveloppes ». Il y a les moyens pour la santé et les moyens pour le social et le médico-social. Cela devrait s’arranger avec les agences régionales de santé (ARS). Je suis d’accord avec vous, mais il faut des unités pour malades difficiles dans certains cas.

Alexandre : Que pensez vous du modèle scandinave, qui sacrifie parfois l’hospitalisation à proprement parlé pour des soins à domicile 2.0 (avec Webcam et matériel domestique par exemple) ?

On y arrivera, je pense, mais nous ne sommes pas encore prêts. En psychiatrie, les moyens humains sont indispensables car il s’agit de maladies de l’être, la relation est primordiale.

Ludovic : Est-ce que ces médicaments ne servent pas simplement à annihiler la volonté de la personne malade ?

Vous parlez de la camisole chimique. Les médicaments sont parfois indispensables pour calmer la souffrance. Il ne faut pas l’oublier. En revanche, les effets secondaires sont souvent perçus comme une atteinte à notre liberté et à notre volonté. Il faudrait pouvoir discuter avec les soignants des molécules administrées.

Alexandre : Pensez vous que l’amélioration de la condition des malades soignés et de leur réinsertion doit aussi passer par une sensibilisation de ceux en bonne santé ?

Oui, dans l’absolu. Reste à savoir ce que c’est que d’être en bonne santé. Où est la frontière dans notre société ? En revanche, une campagne de déstigmatisation est indispensable. La société a toujours peur de la folie, de ce qui ne se maîtrise pas.

Programmation sur la folie au Monfort Théâtre dans le 15e à Paris

Est programmé au Monfort Théâtre du 3 au 25 mai une série de spectacles, documentaires et table ronde sur la thématique « Folie & Identités ».

Avec cette programmation originale, nous aimerions explorer le trouble identitaire, la schizophrénie et les maladies mentales.

Par exemple, la soirée du lundi 17 mai :

–          19h : Chut (marionnettes, théâtre) d’après La Tête en bas de Noëlle Châtelet

–          19h45 : Table Ronde, discussion/débat avec le public sur le spectacle. Avec Noëlle Châtelet, Yann Ciret et Jean-Pierre Winter (psychiatre).

–          21h : Déversoir d’Angela Laurier (contorsion, danse) qui fait monter sur scène son frère schizophrène.

Mais aussi : projection du documentaire San Clemente de Raymond Depardon, Miroir Miroir de Mélissa Van Vépy (trapèze), Singularités Ordinaires du  GdRA (théâtre, cirque, musique), J’aimerais pouvoir rire d’Angela Laurier….

Toute la programmation sur www.lemonfort.fr.

Extrait du dossier de presse :

Il s’agit au vu du traitement actuel, principalement psychiatrique, de la folie, de nous
interroger en tant que spectateur sur cette notion. Elle a subi de nombreuses transformations et les termes pour la désigner aussi ; sur la folie en tant qu’objet de représentation dans le
langage et plus spécifiquement dans le langage de l’art. La folie ne fut pas d’abord l’objet d’étude du corps médical. Et autour de cette notion, ce sont à la fois la philosophie, l’art, la
religion qui ont agit à la structurer. La folie est affaire de langage : cela concerne le langage des fous, la folie en tant que langage et les différents discours qui tentent de la définir
(philosophique, psychanalytique, psychiatrique). La folie et ses discours se sont mutuellement transformés. La folie regarde le monde et les hommes. Les hommes l’observent et la regardent les regarder. Elle est un point vertigineux, un miroir déformant, et au bout, dans son histoire, aujourd’hui, qui n’est pas son terme, un ensemble de paroles contre lequel se fixe une certaine normalité. En somme qui est normal l’est par opposition à ce que les discours de son siècle appellent la folie.

Théâtre Silvia-Monfort
106 rue Brancion
15e arrondissement de Paris

Interview sur les bouffées délirantes aiguës

interview du psychiatre David Gourion dans l’émission le magazine de la santé sur France 5.


Magazine de la santé : bouffées délirantes aiguës par schizophrenie

Plus d’informations sur les BDA :
article de Wikipedia sur les bouffées délirantes aiguës

Film documentaire sur l’hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris

Arte a diffusé vendredi 7 mai 2010 en 2e partie de soirée un film documentaire sur l’hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris.

On peut revoir le documentaire en entier en 11 parties sur ce site bipolaire.blogintelligence.fr

Passé cette date, on peut encore
voir des extraits du documentaire sur www.arte.tv.

Le film documentaire se veut esthétique : il n’y a pas de voix-off pour faire des commentaires.

Commentaire
On peut regretter que le réalisateur s’attarde sur le cas d’un psychopathe.
Deux autres patientes, une schizophrène et une angoissée sont filmées ainsi qu’un patient.
Mais Ste-Anne filmée dans la durée (3 mois de tournage) et restituée dans la longueur (1h30 de film) est assez rare. Cela vaut le coup d’en profiter. Et ça change des émissions ou des reportages des journaux télé sur les UMD (unités pour malades difficiles).

Ce film documentaire d’Ilan Klipper rappelle le documentaire de Serge Moati sur Ste-Anne aussi.

Arte a créé pour l’occasion un mini-site Internet sur arte.tv/psychiatrie avec ces pages Web :
Tour d’horizon des systèmes psychiatriques en Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne et au Royaume-Uni). C’est un article, écrit par un journaliste d’arte, sujet à caution avec des raccourcis et des points de vue subjectifs (dire par exemple que les électrochocs sont archaïques est faux, ils sont maintenant pratiqués sous anesthésie avec du matériel moderne).
Interview du réalisateur Ilan Klipper
Interview de Gérard Massé, chef de service d’une section fermée à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris.
Tribune du Docteur Michel Fouillet, psychiatre au centre hospitalier St Anne.

Autre témoignage vidéo d’une mère d’un schizophrène

Témoignage vidéo de Dominique Laporte, mère d’un schizophrène.

Le témoignage de Dominique Laporte dans son intégralité filmé par une personne est découpé en 3 parties d’une dizaine minutes chacune :

Comme la plupart des schizophrénies, la maladie de son fils est apparue à l’adolescence. Il a vécu de longues années de maladie et de bouffées délirantes aiguës. Et il a été hospitalisé d’office (HO) mais elle a été levée. Il a fini par se suicider.

Dominique Laporte est l’auteure du livre Mon fils, schizophrène

Je n’ai pas lu ce livre.

Présentation du livre par l’éditeur :

Enfant sensible et sauvage, adolescent extravagant nourri de littérature, Xavier ne deviendra jamais vraiment adulte. De plus en plus préoccupée par son comportement imprévisible, sa famille découvre, alors qu’il a 19 ans, qu’il est atteint de schizophrénie. Et leur vie bascule. Un monde qu’ils ignoraient totalement s’ouvre à eux : centre psychiatrique d’orientation et d’accueil, dispensaires de santé mentale, hôpital psychiatrique de secteur, placement d’office, intervention des forces de police, camisole chimique, accompagnement thérapeutique… Peu sensible aux traitements psychiatriques, Xavier, dont la vie oscille entre longues hospitalisations, fugues et courts séjours auprès des siens, va connaître tous les stades de la maladie jusqu’à son décès, seul, dans une chambre d’hôtel. Il avait 33 ans.

Biographie de l’auteure :

Mon fils, schizophrène est le témoignage déchirant de la mère de Xavier, Dominique Laporte. Elle a écrit ce livre pour briser la solitude et l’isolement des familles face à cette maladie qui touche 1 % de la population.