La courte émission de radio « reporters » à 7h15 dans la matinale de France Inter était consacrée ce matin à « Les malades mentaux sont-ils dangereux ? ».
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Dommage que la journaliste de France Inter Danielle Messager n’ait pas dit dans son reportage que s’il y a bien 400 à 450 schizophrènes au total dans les 5 UMD françaises, ils ne représentent qu’une infime partie des 650 000 schizophrènes en France.
Elle donnait d’autres chiffres :
– la durée de séjour moyenne en UMD est de 1 an
– un psychiatre ou infirmier interrogé disait que les non-lieu pour irresponsabilité pénale psychiatrique ne représentaient que 0,4 % des affaires (criminelles ? pénale ?).
Texte sur la page de l’émission :
jeudi 4 février 2010
Les malades mentaux sont-ils dangereux?
C’est la question que l’opinion publique se pose régulièrement après un fait divers traumatisant dans lequel un malade sorti d’un hôpital psychiatrique se trouve impliqué. Aujourd’hui , hors contexte de faits divers, on va se rendre dans une UMD: unité pour malades difficiles.Il existe 5 UMD en France. Je vous emmène dans l’unité la plus ancienne, puisqu’elle date de 1910. Elle est rénovée heureusement! Elle se trouve dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique Paul Guiraud de Villejuif. 7O% des patients viennent d’un service psychiatrique qui ne s’en sortait pas avec eux, c’était l’échec total ; les autres ont commis ce qu’on appelle un acte médico-légal….C’est le Dr Bernard Lachaux, psychiatre médecin-chef qui nous introduit dans l’unité.On n’est pas en prison, mais ça y ressemble un peu quand même, de l’extérieur !
Interview
L’itinéraire des 69 malades passe par 3 pavillons. Celui d’entrée est le plus « délicat ». Ensuite, il y a l’intermédiaire et puis enfin, celui de la sortie. On arrive au pavillon d’entrée… Les malades sont dans leur chambre ; c’est le repos de l’après-midi.
Interview
Alors qu’ on parle « sécurité » indispensable…c’est le soin , encore et toujours le soin, qui est mis en avant: médicaments, psychothérapies, activités… Mais qu’est-ce qui fait que ce qui a échoué en HP classique va réussir ici ?
Interview
Des systèmes de soins intensifs parce qu’ils s’adressent à des malades en danger ou à des malades dangereux ? Le grand mot est lâché, à l’occasion rare mais toujours très exploitée d’un fait divers dramatique. L’association est vite faite entre dangers et malades mentaux.
Interview
Pour autant, peut-on, comme le souhaiterait l’opinion, prévenir tous les risques et apporter une réponse politique à un problème de santé ?InterviewLa durée de séjour en unité pour malades difficiles est en moyenne de 1 an. La plupart des malades n’y vient qu’une fois avant de regagner un service psychiatrique classique.
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Un reportage de Danielle Messager.