émission sur France Inter mercredi 18 septembre à 10h : les parents font face à la maladie mentale

Maladie mentale: comment les parents peuvent-ils faire face ?

Avoir un enfant handicapé mental ou souffrant d’une maladie mentale… C’est ce qui est arrivé à Albert Einstein comme le raconte le romancier Laurent Seksik dans son dernier livre « Le cas Edouard Einstein ». Comment réagir en pareil cas ? La société apporte-t-elle un réel soutien aux familles ?

Avec:

– Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste (tous les mercredis).

– Laurent Seksik, écrivain, médecin, auteur de « Le cas Eduard Einstein », ed. Flammarion et de « Les derniers jours de Stefan Zweig », ed. Flammarion.

– Claude Finkelstein, Présidente de la Fédération Nationale des Associations d’usagers en Psychiatrie (FNAPSY).

REPORTAGE de Thomas Chauvineau : « Rencontre avec une mère dont le fils est schizophrène ».

http://www.franceinter.fr/emission-service-public-maladie-mentale-comment-les-parents-peuvent-ils-faire-face

émission de radio sur la lobotomie et la psychochirurgie dont la stimulation magnétique transcranienne

Sujet très controversé avec les tristement célèbres lobotomies, cette spécialité connaît un spectaculaire renouveau avec l’arrivée des techniques de stimulation cérébrales aux effets réversibles.

Qu’est-ce que la psychochirurgie ?
Comment a-t-elle évolué depuis ses débuts ?
Pour quels troubles est-elle conseillée ?

– Dr Marc Lévêque, neurochirurgien au CHU Pitié-Salpêtrière à Paris. Auteur de Psychochirurgie, aux éditions Springer.

– Pr Emmnanuel Hirsch, Directeur espace Ethique AP-HP et du département universitaire de recherche en éthique, Paris Sud 11.

informations sur les psychiatres en libéral

Eric remplace ses confrères en ville sur leur temps de vacances : il passe une vingtaine de jours par an dans un cabinet libéral, où la consultation est entre 43 euros (tarif sécu) et 55 euros (avec dépassement d’honoraires). Ça le change :

« C’est très agréable de voir des gens stabilisés avec des petites doses de médicaments et des gens qui vont “bien”. »

partager son temps entre une activité à l’hôpital et en libéral.
Pour cela, deux possibilités :

– prendre un mi-temps en ville dans un cabinet ;
– ou être à 100% à l’hôpital en y faisant des consultations privées (limitées à 20% de son temps).

Source : le site d’informations Rue89.

article émouvant dans « Le Monde » sur le schizophrène Polo Tonka

article qui parle d’un ancien étudiant en mathématiques devenu schizo et l’écrivain schizophrène Polo Tonka (qui est en fait un pseudonyme).

Les meilleurs extraits de l’article du Monde :

Polo Tonka a cinq frères et des parents attentifs et aimants.

des voix qui lui susurrent : « Tu es moche ! », « Tu es bête ! », « Personne ne t’aime ! », ou encore, « Suicide-toi ! ».

Si les effets secondaires du traitement sont immédiats, l’amélioration, elle, n’arrive que bien plus tard.

Ranger, vider sa poubelle, sont des défis de chaque jour. Polo Tonka sait qu’il ne pourra jamais interrompre son traitement, sous peine de voir ses démons réapparaître et sa vie « devenir invivable ». La tentation du suicide est toujours là, mais moins envahissante. Il veut épargner à ses parents qui l’ont tant soutenu « la claque d’un suicide ».

Ses projets : publier d’autres livres. Ecrire des chroniques culinaires. Se marier un jour et avoir des enfants. Changer le regard des autres sur la schizophrénie, aussi.

Le pourcentage de criminels chez les personnes atteintes de cette maladie est « inférieur à celui trouvé dans la population dite normale », souligne le professeur Philippe Jeammet.

Pour lui, le témoignage de Polo Tonka nous montre comment un sujet souffrant de schizophrénie peut, sous l’effet d’un traitement approprié, « retrouver ce qui fait une part essentielle de notre humanité : la capacité réflexive ».

A ceux qu’il croise, Polo Tonka a envie de dire : « N’ayez pas peur de nous, car nous sommes les seules victimes de nos terreurs intérieures. La psychose fait de nous, avant toute chose, non des criminels vicieux et pervers, mais de tout petits enfants. Nous ne sommes pas des monstres.

Malgré la profondeur de nos troubles, il nous appartient à nous de les affronter, de les dompter, et finalement, de les assagir.

Schizophrènes et bipolaires français, unissez-vous et répondez à ce questionnaire !

Actuellement interne en psychiatrie en 8eme et dernier semestre, et dans le cadre de ma thèse, je réalise une étude portant sur l’accès, les usages, les besoins et les attentes vis à vis d’internet chez personnes suivies en psychiatrie.

Le recrutement des personnes participant à l’étude était initialement prévu exclusivement dans les lieux de soins (hôpital, cliniques, urgences, consultations publiques/privées) de la région Centre (Tours, Chinon, Amboise Château-Renault, Châteauroux, Blois, Vendôme, Orléans).

Cette étude est totalement anonyme, et a un triple objectif:

1- Déterminer si il existe une différence d’accès à internet entre la population de patients suivis en psychiatrie et la population générale.

2- Analyser les usages et les ressentis vis à vis d’internet d’une manière générale.

3- Déterminer les attentes (développement d’informations, et moyens de communications) et les usages en liens avec la pathologie psychiatrique des patients sur internet

Cette étude s’adresse à toute personne de plus de 18 ans, sachant lire et écrire, bénéficiant d’un suivi en psychiatrie, et résidant en France.
Elle consiste au remplissage d’un formulaire en ligne anonyme.

Votre avis est primordial pour mon étude.
Je vous remercie sincèrement par avance pour votre participation.

Je suis preneur de toutes vos remarques sur ce questionnaire !

Antoine

jusqu’au 12 juillet

remplir le questionnaire ICI.

Antoine a pris soin de recueillir au préalable l’accord auprès du Dr Dupagne, administrateur d’Atoute.

Docteur Dominique Dupagne : « le travail d’Antoine paraît bien structuré ».

émission radio (RFI) sur l’association UNAFAM et pour déstigmatiser les schizophrènes et bipolaires

UNAFAM = Union Nationale des Amis et Familles de Malades psychiques

Depuis 50 ans, l’Unafam conseille, écoute, soutien et aide les proches et les familles de malades psychiques.
A l’occasion de ce cinquantenaire, l’association organise un congrès pour faire le point sur la recherche, l’importance de l’accompagnement des familles, les difficultés de la vie quotidienne d’une personne souffrant de troubles psychiques.

– Comment améliorer la prise en charge des malades psychiques ?
– Comment favoriser une insertion professionnelle et au sein de la société ?

invités :
– Philippe Charrier, président de l’Unafam.
– Pr Nicholas Franck, psychiatre
responsable du service universitaire de Réhabilitation. Président de l’Association Francophone de Remédiation Cognitive.

1ère partie de l’émission radio sur l’UNAFAM et la déstigmatisation (cliquez ici).

2e partie de l’émission radio sur l’UNAFAM et la déstigmatisation (cliquer ici).

Chine : un schizophrène enfermé par sa famille dans une cage depuis 11 ans

L’homme de 42 ans a été placé derrière des barreaux par sa propre famille, après qu’il a battu à mort un adolescent.

Livide, l’homme est assis sur des couvertures, les pieds attachés par une lourde chaîne et en sous-vêtements, derrière des barreaux. La presse chinoise a dévoilé lundi les photos d’un Chinois, Wu Yuanhong, atteint d’une maladie mentale et enfermé dans une cage par sa propre famille depuis onze ans.

Diagnostiqué schizophrène à l’âge de 15 ans, selon le quotidien Xinxi Ribao, Wu Yuanhong avait frappé à mort un enfant de 13 ans, en 2001. L’année suivante, les autorités de la province du Jiangxi (sud-est) l’avaient relâché, Wu n’ayant pas été considéré comme responsable de ses actes en raison de sa maladie, précise le journal.
Le mettre dans une cage, «c’était comme recevoir des coups de couteau»

L’homme a alors été menotté, mais comme il se promenait dans son village de Ruichang où il «effrayait» les habitants, sa mère lui a construit une première cage, de laquelle il a réussi à s’échapper. Sa famille a ensuite élaboré une structure plus solide. «Mon fils a beau être fou, et avoir battu quelqu’un à mort, le mettre de mes propres mains dans une cage a été très difficile pour moi, c’était comme recevoir des coups de couteau», a raconté sa mère, Wang Muxiang, citée par le journal.

Beaucoup de malades mentaux ne reçoivent pas de traitement adéquat en Chine, faute de moyens et de personnel qualifié, en particulier dans les campagnes. En 2010, ce pays de plus de 1,3 milliard d’habitants ne comptait qu’environ 20.000 psychiatres, selon un chiffre du ministère de la Santé cité par le quotidien China Daily. Les autorités évaluent à plus de 16 millions le nombre des personnes atteintes de troubles mentaux graves en Chine.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/27/01003-20130527ARTFIG00674-chine-un-malade-mental-enferme-dans-une-cage-depuis-onze-ans.php

émission de radio sur l’internement forcé de dissidents en URSS et en Chine 2/4

page de l’épisode 2/4 sur le site de France Culture : l’internement forcé de dissidents en URSS et en Chine.

Selon certains chiffres, entre 1967 et 1987, 2 millions de personnes auraient été internées de force en hôpital psychiatrique en ex-URSS. Même si on peut remettre en doute la véracité de ces chiffres, on ne peut pas nier la réalité du phénomène.

Vladimir Boukovski , ancien dissident soviétique qui a passé plus de 10 ans enfermé pour motif psychiatrique, fut le premier à décrire et dénoncer le phénomène d’enfermement psychiatrique en ex-URSS. Avec son compagnon de cellule, Semvon Glouzman (psychiatre ukrainien et dissident), ils co-écrivirent un Manuel de psychiatrie pour les dissidents, pour aider les dissidents à lutter contre les mauvais traitements infligés dans les hôpitaux psychiatriques soviétiques.

Les temps de l’enfermement forcé se sont-ils envolés au moment où s’effondrait le bloc soviétique ? Peut être pas totalement.

Bien sûr, en 1988, les articles 70 et 190 du code pénal soviétique qui permettaient ces internements pour délit d’opinion furent supprimés. Mais les responsables qui ont rendu ce système possible, eux, sont encore en vie pour certains (c’est le cas notamment de certains psychiatres du centre Serbsky, ce haut lieu de la « psychiatrie judiciaire » soviétique).

Pis, certains ont affirmé que l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine a coïncidé avec la résurgence d’une certaine psychiatrie utilisée à des fins politiques. C’est ce qu’écrivait Anna Politkovskaïa (la journaliste indépendante assassinée en octobre 2006) dans son livre – La Russie selon Poutine -, dans lequel elle pointait du doigt le rôle décisif des experts psychiatriques dans certaines affaires judiciaires.

Puis nous irons vers la Chine où, si l’internement psychiatrique fut longtemps utilisé pour museler les opposants, une loi – promulguée il y a quelques jours – vient tout juste de l’interdire.
Que peut-on en attendre ?
Sera-t-elle appliquée ?
Ce pas vers la « démocratisation » du pays constitue-t-il un danger pour le régime ?

L’association des psychiatres d’URSS a été exclue par l’association mondiale de psychiatrie.

Invités :
– Micheline Mehanna
psychologue clinicienne, psychanalyste, auteur d’un dossier « Les abus politiques de la psychiatrie en Union soviétique », in Revue Européenne de psychologie et de droit, mars 2012

– Emmanuel Lincot
directeur de la chaire des Etudes Chinoises contemporaine à l’Institut Catholique de Paris, directeur de la revue Monde Chinois.

– Cecile Vaissié
professeur en études russes et soviétiques à l’Université Rennes 2
auteur de
. Les Ingénieurs des âmes en chef. Littérature et politique en URSS (Belin, 2008)
. Pour votre liberté et pour la nôtre, le combat des dissidents de Russie

émission de radio sur le manuel DSM 5 et la psychiatrie aux Etats-Unis 1/4

page de l’épisode 1/4 sur le site de France Culture : le le DSM 5 et la psychiatrie américaine

La nouvelle Bible du diagnostic psychiatrique vient tout juste de sortir.
En effet, le DSM (Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux) a été présenté lors du congrès annuel de l’Association de psychiatrie américaine (ouvert ce 18 mai à San Francisco).

La première version du DSM remonte à 1952.
A l’époque, il s’agissait d’homogénéiser les diagnostics en essayant d’introduire des critères les plus « objectifs » possibles : le DSM-I reconnaissait 60 pathologies. Ce nombre a considérablement augmenté depuis.

Que nous réserve le DSM-V que les auteurs ont confectionné dans le plus grand secret ?

On en parlera avec le rédacteur de la précédente version (Allen Frances, très critique vis-à-vis de la nouvelle mouture).

Quelles sont les critiques d’ores et déjà formulées à l’égard de ce DSM-V ?

Que traduisent-elles de l’évolution de la psychiatrie et du regard de la société – en particulier américaine – sur ses malades mentaux ?

Puis nous évoquerons l’état des structures d’accueil pour malades mentaux aux USA avec Amal El Hachimi.

Invités :
– Allen Frances

psychiatre, rédacteur du DSM IV (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) en 1994 – depuis New York

Amal el Hachimi
journaliste, co-réalisatrice du documentaire Des fous dans la rue: enquête au coeur de la psychiatrie américaine (diffusion M6, décembre 2012).

Pierre-Henri Castel
historien et psychanalyste, directeur de recherches au CNRS, auteur de La fin des Coupables, (Ithaque, 2012)