« Hopitaux psychiatriques, les abandonnés ». Reportage des « infiltrés » sur France 2

Je vous avais annoncé l’émission de France 2 des infiltrés sur « l’Hôpital Psychiatrique : les abandonnés ». Elle est passé hier soir.

Voici les notes que j’ai prises pendant l’émission :

Aulnay-sous-Bois
secteur C ouvert

27 patients

2 infirmiers, 1 aide soignante, 1 femme de ménage

Mounir : psychose infantile

Véronique : péritonite, soins intensifs

1 meurtre d’une patiente par un patient dans le secteur B

1100 postes de praticiens hospitaliers vacants en France

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Debr%C3%A9
urologue !

4 millions de personnes suivies en psychiatrie en France :
– 2 millions en secteur privé
– 1,2 million en psychiatrie publique
– 500 000 autres en médico-social

1983-84 : suppression de la spécialité psychiatrie pour les infirmières

200 passages par jour aux urgences psychiatriques de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois

les familles

Patricia Bouvelot (membre de l’UNAFAM ?) : soeur qui a syndrome hallucinatoire et sentiment de persécution et qui nie sa maladie

51000 mis en examen
215 irresponsables pénalement
0,4 %

Marcel Rodriguez, retraité, victime d’une tentative d’assassinat par un schizophrène paranoïaque qui a récidivé après et tué quelqu’un dans la même résidence

420 places au total dans les 5 UMD françaises.

Jean-Luc Senninger, Chef de service (psychiatrie) à l’UMD de Sarreguemines (Unité pour malades difficiles)

17 à 20 crimes qui touchent des tiers (par an ?)

rapport du Sénat sur les délinquants dangereux atteints de troubles psychiatriques

Page de présentation du plan du rapport sur Les délinquants dangereux atteints de troubles psychiatriques : comment concilier la protection de la société et une meilleure prise en charge médicale ?

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Interview sur les bouffées délirantes aiguës

interview du psychiatre David Gourion dans l’émission le magazine de la santé sur France 5.


Magazine de la santé : bouffées délirantes aiguës par schizophrenie

Plus d’informations sur les BDA :
article de Wikipedia sur les bouffées délirantes aiguës

Film documentaire sur l’hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris

Arte a diffusé vendredi 7 mai 2010 en 2e partie de soirée un film documentaire sur l’hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris.

On peut revoir le documentaire en entier en 11 parties sur ce site bipolaire.blogintelligence.fr

Passé cette date, on peut encore
voir des extraits du documentaire sur www.arte.tv.

Le film documentaire se veut esthétique : il n’y a pas de voix-off pour faire des commentaires.

Commentaire
On peut regretter que le réalisateur s’attarde sur le cas d’un psychopathe.
Deux autres patientes, une schizophrène et une angoissée sont filmées ainsi qu’un patient.
Mais Ste-Anne filmée dans la durée (3 mois de tournage) et restituée dans la longueur (1h30 de film) est assez rare. Cela vaut le coup d’en profiter. Et ça change des émissions ou des reportages des journaux télé sur les UMD (unités pour malades difficiles).

Ce film documentaire d’Ilan Klipper rappelle le documentaire de Serge Moati sur Ste-Anne aussi.

Arte a créé pour l’occasion un mini-site Internet sur arte.tv/psychiatrie avec ces pages Web :
Tour d’horizon des systèmes psychiatriques en Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne et au Royaume-Uni). C’est un article, écrit par un journaliste d’arte, sujet à caution avec des raccourcis et des points de vue subjectifs (dire par exemple que les électrochocs sont archaïques est faux, ils sont maintenant pratiqués sous anesthésie avec du matériel moderne).
Interview du réalisateur Ilan Klipper
Interview de Gérard Massé, chef de service d’une section fermée à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris.
Tribune du Docteur Michel Fouillet, psychiatre au centre hospitalier St Anne.

Autre témoignage vidéo d’une mère d’un schizophrène

Témoignage vidéo de Dominique Laporte, mère d’un schizophrène.

Le témoignage de Dominique Laporte dans son intégralité filmé par une personne est découpé en 3 parties d’une dizaine minutes chacune :

Comme la plupart des schizophrénies, la maladie de son fils est apparue à l’adolescence. Il a vécu de longues années de maladie et de bouffées délirantes aiguës. Et il a été hospitalisé d’office (HO) mais elle a été levée. Il a fini par se suicider.

Dominique Laporte est l’auteure du livre Mon fils, schizophrène

Je n’ai pas lu ce livre.

Présentation du livre par l’éditeur :

Enfant sensible et sauvage, adolescent extravagant nourri de littérature, Xavier ne deviendra jamais vraiment adulte. De plus en plus préoccupée par son comportement imprévisible, sa famille découvre, alors qu’il a 19 ans, qu’il est atteint de schizophrénie. Et leur vie bascule. Un monde qu’ils ignoraient totalement s’ouvre à eux : centre psychiatrique d’orientation et d’accueil, dispensaires de santé mentale, hôpital psychiatrique de secteur, placement d’office, intervention des forces de police, camisole chimique, accompagnement thérapeutique… Peu sensible aux traitements psychiatriques, Xavier, dont la vie oscille entre longues hospitalisations, fugues et courts séjours auprès des siens, va connaître tous les stades de la maladie jusqu’à son décès, seul, dans une chambre d’hôtel. Il avait 33 ans.

Biographie de l’auteure :

Mon fils, schizophrène est le témoignage déchirant de la mère de Xavier, Dominique Laporte. Elle a écrit ce livre pour briser la solitude et l’isolement des familles face à cette maladie qui touche 1 % de la population.

Témoignage vidéo d’une mère d’un schizophrène

Témoignage vidéo éclairant d’une mère d’un schizophrène de 33 ans malade depuis ses 23 ans.

Le témoignage vidéo existe en 2 versions :
– version courte (6 minutes)


Mental shizophrénie 2 par Dijon-Sante

– version longue (21 minutes)


Mental : shizophrénie v longue 2. par Dijon-Sante

Cette mère est membre de la section UNAFAM (Union Nationale des Amis et Familles de Malades Psychiques) de Dijon.

Le témoignage est émouvant et comporte de nombreux points communs avec d’autres histoires de schizophrènes.

émission sur l’hopital St Jean de Dieu à Lyon et l’UMD de Montfavet (Avignon)

L’émission de M6 « 66 minutes » du 10 juin 2009 était consacrée à un hôpital psychiatrique (l’hôpital psychiatrique privé St-Jean-de-Dieu à Lyon) et à une Unité pour Malade Difficile (UMD), celle d’Avignon Montfavet.

L’émission est peut être visionnée sur Dailymotion en 3 parties ci-dessous :


«Fous dangereux» : vol au-dessus d'un nid de… par 20thcenturyfox

Commentaire
On peut regretter 2 choses :
– le titre racoleur « « Fous dangereux » : vol au-dessus d’un nid de coucou », même avec les guillemets
– le fait qu’un magazine de télévision s’intéresse encore aux UMD et pas aux dizaines de milliers schizophrènes qui essayent de travailler et vivre normalement.

émission de radio sur la future loi obligeant les schizophrènes à prendre leur traitement

L’émission de débat radiophonique de Julie Clarini et Brice Couturier « du grain à moudre » du 14 avril 2010 était consacrée au projet de loi du ministère de la santé sur les soins obligatoires remplaçant la loi de 1990.

Lien pour télécharger l’émission (clic droit -> « enregistrer sous ») ou l’écouter en streaming [format mp3 – 36,1 Mo]

Invités :
Hervé Bokobza = psychiatre, porte parole du collectif « Nuit sécuritaire »
Jean Canneva = président de l’Union nationale des amis et familles de malades psychiques (UNAFAM).
Michel Triantafyllou = psychiatre chef du service psychiatrique de l’hôpital Max Forestier de Nanterre
vice président du Syndicat des Psychiatres d’Exercice Public (SPEP)
Gilles Devers = avocat au barreau de Lyon, spécialiste du droit relatif aux pratiques de soin

Texte de présentation de l’émission :

Quand la vigilance est un nouveau mode de rapport généralisé au monde, quand, comme l’écrit Michael Foessel dans son dernier ouvrage, la sécurité devient l’emblème d’une mobilisation de tous les instants, comment trouver encore de la place parmi nous pour les fous ?
Car comme on l’imagine des marginaux, asociaux et déviants de toutes espèces, certains malades mentaux représentent bien un danger, un danger pour eux-mêmes d’abord, et un danger (moins souvent, mais parfois) pour les autres, comme nous l’a rappelé récemment cette sordide affaire du pousseur du métro. Dès lors, que faire avec ce risque que leur liberté représente ? La psychiatrie n’a cessé tout au long de son histoire de buter sur la question. Soigner ? Bien sûr, c’est la première et même la seule réponse, mais quand l’état du malade ne lui permet pas d’y consentir ? Soigner de force, enfermer ? Mais de quel droit et sous quelles conditions ?
Le pousseur du métro – un jeune schizophrène qui avait cessé son traitement – a permis de mettre sous les projecteurs le projet de loi en voie de finalisation en ce moment-même au Ministère de la Santé. Il entend développer les « soins obligatoires » ; il permettrait, en outre, à un établissement de prendre l’initiative d’une hospitalisation d’office dans le cas où un malade ne se présenterait pas à son rendez-vous thérapeutique.
Pour de nombreuses familles, cette perspective est un soulagement : elles leur permettraient de sortir de l’impasse dans laquelle elles se trouvent quand elles constatent chez un proche, impuissantes, la non-observance d’un traitement. Mais pour certains médecins, il s’agit ni plus ni moins d’une nouvelle procédure de séquestration et de contrainte, qui va transformer les soignants en agents d’un contrôle social organisé.
Bref, alors même la psychiatrie s’enfonce dans la crise, étouffée par les coupes budgétaires et la lassitude du personnel, nous propose-t-on une nouvelle mesure de soin, ou un nouveau dispositif de contrôle ?

Commentaire personnel :
L’émission est intéressante (le rappel des lois concernant les psychotiques est salutaire) mais la présence de l’invité partisan acharné du consentement pour les soins (Hervé Bokobza) est critiquable.
Il était aussi intéressant d’entendre l’UNAFAM et sa position sur l’obligation de prise en charge des malades par les services hospitaliers ou médico-psychologiques (CMP).