Documentaire sur la schizophrénie sur France 4 vendredi 19 mars 2010 à 20h35

SCHIZOPHRENES ENTRE L’ENFER ET LA LUMIERE

Après les tatouages et les percing, le tuning et les muscles, les changements de sexe, Olivier Delacroix se penche sur un tout autre sujet : La schizophrénie.

La schizophrénie est une maladie psychique, très compliquée à appréhender, à comprendre, à décrypter. Elle touche 1% de la population mondiale, toute catégorie sociale, raciale, ou intellectuelle confondue. En France, où il y aurait plus de 600 000 schizophrènes, un nouveau-né sur 100 développera la maladie. Pourquoi ? Et qui sont ces personnes ?

Alors qu’on assimile les personnes souffrant de schizophrénies à des fous à la double personnalité et à des meurtriers incapables de se contrôler, Olivier Delacroix va aller à la rencontre de celles et ceux qui vivent cette maladie au quotidien, de près comme de loin, et appréhender les mécanismes qui ont conduit le grand public à avoir peur de cette maladie dite « psychique ».

Un nouveau regard sur cette pathologie et des destins : ceux des parents, des frères et soeurs et des malades eux-mêmes. De Paris à Colmar, en passant par Pau, la ville des « meurtres » commis par des schizophrènes (Romain Dupuy, et plus récemment Nicolas Plevent), Olivier Delacroix va s’immerger dans le quotidien des familles et de leur malade. Alors que 80% des pères quittent le foyer quand la maladie de leur enfant apparaît, il va par ailleurs mettre à nu les relations mère/enfant. Il va faire mettre des mots sur le ressenti des malades quant à l’acceptation de leur pathologie, cause de leur extrême souffrance. Il va identifier le besoin vital des personnes schizophrènes d’être entourés par leur famille. Différents types de schizophrénie, plusieurs profils et situations mais une question centrale : les schizophrènes peuvent-ils s’intégrer dans la société sans réel danger pour eux-mêmes, ou pour les autres ? Et qu’est ce que la schizophrénie ? Quelles solutions sont apportées aux familles, en cas de crise et même après ? Quel avenir pour les malades ? Une vie de sacrifices. D’une mère vivant seule avec son fils,
à une famille de quatre enfants, organisée autour du malade ; du service fermé des hospitalisés d’office de St Anne à Paris à l’histoire de Xavier, schizophrène décédé à 30 ans, du quotidien d’une jeune femme rêvant d’une vie “normale” à celui de deux amis malades dans l’Est de la France, ce film documentaire de 52 minutes se propose d’éclaircir les zones d’ombres qui cachent les réalités de cette maladie aujourd’hui stigmatisée et effrayante.

L’extrait ci-dessous est visionnable sur Dailymotion


Schizophrènes entre l'enfer et la lumière par schizophrenie

La vidéo complète (52 minutes) est visionnable en plusieurs parties :

Le documentaire est disponible en intégralité :

en 6 morceaux

1/6

2/6

3/6

4/6

5/6

6/6

Critique du documentaire :
Olivier Delacroix interroge les familles et les malades superficiellement. L’émission est un peu courte et l’on regrette qu’il ne se soit pas plus attardé sur certains cas ou que l' »enquête » ne dure plus longtemps.

On ne sait pas d’où sort la statistique selon laquelle 80 % des pères quittent leur femme quand leur enfant est schizophrène, le taux parait élevé.

On aurait aimé aussi que ce ne soit pas un patient mais un psychiatre qui explique en quoi la schizophrénie n’est pas une double personnalité mais une maladie avec d’autres caractéristiques : symptômes positifs (hallucinations, paranoïa, délires…) et négatifs (froideur affective, absence de motivation, de sentiments, baisse de la concentration de la mémoire et des résultats du travail scolaire).

Bref, une émission intéressante mais qui nous laisse sur notre faim.

Autre article consacré à ce documentaire d’Olivier Delacroix « schizophrènes, entre l’enfer et la lumière »

Documentaire sur la souffrance mentale en Algérie : thérapies algériennes

Ci-dessous un documentaire algérien réalisé par Malek Bensmaïl, lui-même fils de psychiatre, sur deux structures :
– le service psychiatrique du CHU de Constantine,
– et l’établissement hospitalier spécialisé, autre structure d’accueil de la ville.

Les psychiatres ont ainsi identifié à partir de quelles spécificités de la société algérienne se développent souffrance psychique et maladie mentale : à savoir, les séquelles de la guerre de libération, le rapport à la langue -français, arabe ou berbère-, donc à l’identité, le rapport à la religion et à l’intégrisme, les bouleversements socioculturels, le traumatisme de la violence et de la crise politique que subit le pays depuis des années…

http://www.telleestmatele.com/article-6983885.html

Il montre bien quels types de pathologies peuvent avoir les Algériens, pays différent de la France (on croit souvent que la schizophrénie est uniquement l’apanage des pays développés). La religion musulmane est très présente et influe sur les délires (par exemple un malade récite le Coran et veut la paix sur terre dans le documentaire). Autre exemple, beaucoup de schizophrènes se croient possédés par des Jinns, génies bénéfiques ou maléfiques présents dans la tradition musulmane.
Le terrorisme revient aussi souvent car l’Algérie a été frappée par ce fléau dans les années 90.

Malheureusement, au final, les psychiatres ne peuvent pas trop parler de maladies car la norme est que les possessions par les Jinns sont réelles (la norme de la société est de croire en Allah, les médecins ne peuvent critiquer les manifestations irrationnelles de la religion). Les psychiatres soignent juste et distribuent des ordonnances. C’est difficile pour un schizophrène dans un pays musulman de reconnaître que ses symptômes sont une maladie et non un Jinn qui lui parle.

N’hésitez pas à le regarder et à donner votre avis en commentaire de ce billet.

Autre recension de ce documentaire :
http://malek.bensmail.free.fr/pdf/alienation-television.pdf

émission de télévision sur le cerveau

L’émission « C dans l’air » d’Yves Calvi sur France 5 était consacré hier vendredi 5 février 2010 au cerveau et à la mémoire. Elle n’aborde certes pas la schizophrénie mais n’en est pas moins intéressante. Le prétexte de l’émission et point de départ du talk-show est l’annonce d’une possible découverte par le professeur Beaulieu contre la maladie d’Alzheimer.

sujet sur un schizophrène dans le JT de 20 heures de France 2 du 03 février 2010

Un sujet du JT de 20 heures de France 2 du mercredi 03 février 2010 était consacré à schizophrène.

Il est visionnable en ligne sur :
http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20100203
(à 10 minutes du début)

sujet sur les UMD dans le JT de 20 heures de France 2 du 31 janvier 2010

Un sujet du JT de 20 heures de France 2 du dimanche 31 janvier 2010 était consacré aux UMD (Unités pour malades difficiles).
Il est visionnable en ligne sur :

http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20100131
(à 12 minutes 25)

C’est l’UMD de Sarreguemines en Moselle qui a accueilli l’équipe de tournage des journalistes de France 2.

Plus d’informations sur l’article Wikipedia sur les UMD (Unités pour malades difficiles).

Reportage de TF1 sur Ainay-le-Chateau, le ‘village des fous’

L’émission de reportages d’ « access prime time » de TF1 « 7 à 8 » était consacrée au village d’Ainay-le-Chateau dans l’Allier qui compte, dans des familles d’accueil, de nombreux schizophrènes, bipolaires et autres retardés mentaux.

Cette enquête est assez critiquable :
– les maladies sont très euphémisées, ainsi il n’est jamais prononcé le mot de schizophrène alors que la schizophrénie et les troubles bipolaires sont les maladies principales dont souffrent les malades qui habitent à Ainay-le-Chateau
– le choix du sujet filmé pour être le « héros du reportage » n’est pas anodin. Ce n’est pas un malade mental mais un retardé mental, « Monsieur Léon », papy de plus de 60 ans

Néanmoins, le sujet est intéressant puisqu’il apporte un éclairage sur un petit hôpital psychiatrique doublé d’un immense CMP à la campagne.

– émission de radio sur France Culture :
histoire de l’hôpital psychiatrique à la campagne d’Ainay-le-Château, le ‘village des fous’