Est programmé au Monfort Théâtre du 3 au 25 mai une série de spectacles, documentaires et table ronde sur la thématique « Folie & Identités ».
Avec cette programmation originale, nous aimerions explorer le trouble identitaire, la schizophrénie et les maladies mentales.
Par exemple, la soirée du lundi 17 mai :
– 19h : Chut (marionnettes, théâtre) d’après La Tête en bas de Noëlle Châtelet
– 19h45 : Table Ronde, discussion/débat avec le public sur le spectacle. Avec Noëlle Châtelet, Yann Ciret et Jean-Pierre Winter (psychiatre).
– 21h : Déversoir d’Angela Laurier (contorsion, danse) qui fait monter sur scène son frère schizophrène.
Mais aussi : projection du documentaire San Clemente de Raymond Depardon, Miroir Miroir de Mélissa Van Vépy (trapèze), Singularités Ordinaires du GdRA (théâtre, cirque, musique), J’aimerais pouvoir rire d’Angela Laurier….
Toute la programmation sur www.lemonfort.fr.
Extrait du dossier de presse :
Il s’agit au vu du traitement actuel, principalement psychiatrique, de la folie, de nous
interroger en tant que spectateur sur cette notion. Elle a subi de nombreuses transformations et les termes pour la désigner aussi ; sur la folie en tant qu’objet de représentation dans le
langage et plus spécifiquement dans le langage de l’art. La folie ne fut pas d’abord l’objet d’étude du corps médical. Et autour de cette notion, ce sont à la fois la philosophie, l’art, la
religion qui ont agit à la structurer. La folie est affaire de langage : cela concerne le langage des fous, la folie en tant que langage et les différents discours qui tentent de la définir
(philosophique, psychanalytique, psychiatrique). La folie et ses discours se sont mutuellement transformés. La folie regarde le monde et les hommes. Les hommes l’observent et la regardent les regarder. Elle est un point vertigineux, un miroir déformant, et au bout, dans son histoire, aujourd’hui, qui n’est pas son terme, un ensemble de paroles contre lequel se fixe une certaine normalité. En somme qui est normal l’est par opposition à ce que les discours de son siècle appellent la folie.
Théâtre Silvia-Monfort
106 rue Brancion
15e arrondissement de Paris